Quand Bruxelles trafique avec les Balkans…
Published on
Le weekend dernier, un trafic artistique de folklores, musiques et danses venus d'Europe du sud‑est battait son plein à Bruxelles pendant le festival Balkan Trafik.
Les Balkans sont l'une des dernières terra incognita de l'Europe en raison de leurs traditions, cultures et langues qui peuvent encore apparaître étranges aux yeux du reste de l'Europe. Ils suscitent intérêt et curiosité chez tout un chacun.
L'édition 2015 du Balkan Trafik se tenait du 23 au 26 Avril. Plus de 200 artistes venant de Roumanie, Serbie, Bosnie, Hongrie, Bulgarie, Turquie, Kosovo, Macédoine, Albanie, Grèce, Moldavie, Slovénie mais aussi de Belgique et des Pays-Bas proposaient dans plusieurs lieux et scènes de Bruxelles des performances diverses ayant en commun les Balkans. Le programme mêlait des concerts, des spectacles de danse, des films à des ateliers dédiés à l’Europe du Sud-Est.
Pour la troisième année consécutive, la Grand-Place de Bruxelles était le théâtre d’un haut-fait du festival : le horo géant. Cette danse typique des Balkans a beaucoup de variantes selon les pays et régions d’où elle est dansée, mais a toujours ceci de commun que les participants se tiennent les mains et forment un cercle avançant et reculant au rythme de la musique. Les ensembles folkloriques Botevgrad de Bulgarie, Lunxhëria d’Albanie et Dillere Destan de Turquie nous donnaient à admirer la beauté et la magie de leur musique dans cette danse à grande échelle qu’est le horo. Mais l’idée n’est pas seulement d’admirer cette danse sinon d’y participer, que l’on soit un touriste ou pas, jeune ou vieux. Beaucoup avaient revêtis leurs plus beaux atours et costumes montrant par là leur amour pour le folklore et les traditions. Parmi les invités on pouvait noter la présence de la commissaire européenne bulgare Kristalina Georgieva, menant la danse, et la députée européenne bulgare Eva Paunova en costume folklorique, leur participation enthousiaste et remarquée a contribué à l’ambiance festive.
Il n’y avait pas écrin plus coloré et impressionnant que celui de la Grand-Place de Bruxelles pour accueillir une danse qui unit. Entourée de façades gothiques et baroques, la place a rassemblé des centaines de personnes prêtes à rejoindre les longues circonvolutions, torsades et colimaçons humains dansés aux sonorités captivantes des Balkans. Les mots et les images resteront imparfaits et approximatifs pour décrire l'atmosphère, l'excitation et la joie non feinte.
C’est le cœur ensoleillé et battant aux rythmes magiques et mystérieux faisant écho à cette grande communion, que les danseurs d’un jour quittèrent la Grand-Place, laissant derrière eux un large sourire et des chants chassant les nuages et le froid.