Proche-orient : les bombes détruisent les espoirs de paix
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emilie flineIsraël mène sa guerre au Liban, mais dans les régions palestiniennes aussi la violence monte en flèche. Démunie, la communauté internationale ne peut que regarder et laisser faire.
Israéliens et Palestiniens se livrent en ce moment à un échange de coups dont le nombre enfle jour après jour, des deux côtés : Israël positionne des tanks à la frontière de Gaza et bombarde le seul réseau électrique. Un colon israélien est retrouvé mort à Ramallah. 26 députés et 8 ministres membres ont été arrêtés par l'armée israélienne. Des militants palestiniens tirent sans relâche des roquettes Kassam dans les régions israéliennes.
La nuit, il pleut des bombes
La violence éclate à un moment assez inopportun. Il y a encore trois semaines, les Palestiniens semblaient sur le point de se rapprocher d’Israël. Après des semaines de négociations, le gouvernement extrémiste du Hamas et le parti du Fatah du président Mahmoud Abbas s’étaient finalement entendus sur un programme d’action commun.
Les deux parties ont signé ce que l’on a appelé le « plan des prisonniers », qui implique l’édification d’un état palestinien selon les frontières de 1967 et reconnaît donc implicitement l’existence de l’Etat d’Israël.
De plus, l’UE s’est, pour la première fois depuis la victoire du Hamas, engagée à verser des aides à la population. C’est une conséquence de l’aggravation de la situation humanitaire des Palestiniens ces derniers mois.
La situation à Gaza est particulièrement catastrophique. Depuis qu’Israël a bombardé le réseau électrique, l’électricité n’y est plus disponible que quelques heures par jour. Les hôpitaux fonctionnent au ralenti. L’approvisionnement en eau, lui aussi, ne fonctionne que quand il y a du courant. La nuit, les gens entendent les bombes tomber. La peur que des membres de la famille ou des amis ne soient victimes d’une attaque aérienne est omniprésente.
105 millions d’euros pour les Palestiniens
La communauté internationale regarde démunie le Proche-Orient se diriger vers la guerre. Le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (ONU) déplore l’attaque militaire d’Israël, contraire au droit international. Les Européens, eux, n’arrivent pas à s’aligner sur une position claire. Les Etats traditionellement critiques à l'égard d'Israel, comme la Finlande, la Suède, ou l'Irelande veulent que l'UE condamne clairement l'opération militaire d'Israël. D'autres, comme la France, le Royaume-Uni, et l'Allemagne, cherchent une position plus mesurée vis à vis de la politique israélienne.
L’UE n’est d’accord que sur un point : la population civile a besoin d’aide, et ce aussi vite que possible. On doit livrer de l’essence aux hôpitaux de Gaza pour qu’ils puissent produire du courant. C’est le premier soutien européen, selon la Commissaire aux affaires étrangères Benita Ferrero-Waldner. En tout, les Européens ont mis à disposition des Palestiniens 105 millions d’euros pour les hôpitaux, les écoles et les infrastructures.
La fin du conflit israélo-palestinien est encore repoussé aux calendes grecques. Plus Israël frappe fort, plus nombreux sont les soldats enlevés par les groupes radicaux palestiniens. En ces temps, une paix au Proche-Orient est plus une utopie qu’un espoir réaliste.
Translated from Nahost: Die Bomben zerstören die Hoffnung auf Frieden