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Présidentielle italienne : le théâtre Marini

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A 10h00 hier matin, sénateurs, députés et délégués régionaux - soit en tout 1007 grands électeurs - se sont réunis dans la salle du palais Montecitorio pour le premier vote de l’élection du douzième président de la République italienne.

Cette élection s’annonce difficile et controversée, après l’entente entre le Parti démocrate et Berlusconi sur le nom de Marini qui a divisé le parti et déçu ses électeurs.

« Pourquoi n’écoutez-vous pas vos électeurs ? Personne ne veut de cet accord », c’est ce que criaient les électeurs de gauche avant-hier soir, devant le Théâtre Capranica de Rome où les membres du Parti démocrate se sont réunis pour discuter du nom du candidat à présenter aux élections présidentielles.

Marini, l’homme aux larges ententes

Franco Marini est un « homme de grande vertu mais il n’est pas la réponse adéquate à la situation que vit notre pays », déclare Vendola. De leur côté, les électeurs crient en vain : « ne faites pas ça ! », accompagnant cette invocation d’épithètes telles que « traitres ! » ou encore « c’est honteux, on ne votera plus pour vous ! ». Mais avec 222 votes en faveur de la proposition du premier secrétaire, le Parti démocrate a accepté la candidature de Marini. Ancien président du Sénat et ex syndicaliste, Marini - soutenu par la Ligue du Nord - est ainsi à l’origine d’une nouvelle division au sein du Parti démocrate. Furieux et déçus, les électeurs du parti ont pour la énième fois la désagréable impression de ne pas être écoutés par un parti enfermé dans sa tour d’ivoire. Suite à cette dernière démonstration de manque de fermeté et de courage de la part de Bersani, qui a cédé à l’accord avec Berlusconi, les électeurs ne décolèrent pas et s’interrogent : « pourquoi encore une fois un emblème de la caste ? ».

« Voter Franco Marini aujourd’hui signifie jouer un mauvais tour au pays », affirme Matteo Renzi sans mâcher ses mots, « parce qu’on choisit une personne qui satisfait les experts et non les citoyens ».

Les géants imparfaits

Il y a trois candidats idéaux pour la présidence : Giuliano Amato, Romano Prodi et Stefano Rodotà. Certes, ils ne sont pas parfaits, écrit Piergiorgio Odifreddi, mais « ce sont des géants, par rapport aux nains qui gravissent avec peine la colline, tirés ou poussés par des nains comme eux ».

Après le refus de Gabanelli et Strada, le Mouvement 5 Etoiles est finalement stable, et certainement plus crédible avec sa proposition de Stefano Rodotà comme président. Ancien opposant au Pds (Parti Démocrate de la Gauche), Rodotà est un juriste « au profil impeccable », selon la journaliste Concita De Gregorio. Il y a seulement quelques jours, il était assis dans les gradins du Théâtre Valle pour se battre en faveur de la liberté des biens communs.

Maintenant dans l’attente que le parti Gauche, écologie et liberté (SEL) se prononce demain matin au sujet de Rodotà, Vendola commente sur Facebook : « je défends le centre-gauche et le centre-gauche a aujourd’hui besoin de se défendre lui-même ». Surtout après des réactions comme celle de l’honorable Finocchiaro qui, en parlant de ses présumés électeurs, a lancé hier soir : « je ne sais pas ce que veulent ces hommes et ces femmes », avant de prendre congé, la tête basse. Comment lui donner tort ?

Photos : Une © courtoisie de la page facebook de Quink ; Stefano Rodotà © courtoisie de la page facebook de Stefano Rodotà presidente 

Translated from "Keep calm and vote Rodotà": i militanti contro l'inciucio del Pd