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Podgorica : la jeunesse monténégrine boxe, se bouge et espère (22 photos)
Published on January 17, 2011
Société
Quatre jours pour livrer sa vision d’un peuple et de sa jeunesse, de leurs points communs avec ceux des autres pays de l’Union Européenne, mais aussi de leur singularité. Un exercice sensible en très peu de temps pour le photographe taïwanais Simon Chang , basé à Llubjana après avoir vécu à Prague. C’est le pari du reportage photo du projet Orient Express à Podgorica. Le résultat est résumé par Simon lui-même : « Le reportage est plus ambigüe que les autres reportages de cafebabel.com, moins direct. Mais les lecteurs pourraient apprécier la recherche de connections entre les images – un arrêt de bus bondé à côté d’une magnifique nature sauvage, (…) la drôle de bouille d’un lycéen avec l’expo photo sur les réfugiés Roms de Konik plantée dans un centre commercial…. J’ai vu beaucoup de contrastes – visibles et invisibles, émotionnels et physiques - dans la ville en peu de temps. C’est une ville nourrie d’une mystérieuse ambiguïté. »
Découvrez-là en image avec les montages du photographe Simon Chang, invitation à une découverte toute en contrastes et faux-semblants.
Cette photo-galerie fait partie d’Orient Express 2010-2011, la série de reportages réalisés par cafebabel.com dans les Balkans. Pour en savoir plus sur Orient Express Reporter .
620.000 habitants au Monténégro, 145.000 dans sa capitale Podgorica, un lycée géant en plein centre-ville, à côté du stade de foot sous lequel les élèves vont acheter leur bulak à la pause du matin.
Photo : ©Simon Chang
Deux jeunes filles profitent d’un feu improvisé dans la cour pour bavarder au chaud. Monténégro ou Crna Gora, littéralement « montagnes noires ».
Photo : ©Simon Chang
Podgorica, littéralement « sous la petite montagne », est donc confrontée à la présence des éléments : à 50km de la côte Adriatique et au pied des Alpes dinariques. Ici, on se sent petits…
Photo : ©Simon Chang
… Car la ville est à l’étroit, comme recroquevillée sur elle-même face à une nature qui en impose.
Photo : ©Simon Chang
Au Monténégro, on va pour sa côte, c’est chic, les Russes en raffolent et les citoyens du monde, si tant est qu’ils ont de l’argent, y sont les bienvenus.
Photo : ©Simon Chang
Mais à Podgorica… Les jeunes qui attendent le bus sont pourtant là et y restent, contrairement à d'autres qui partent étudier à Belgrade. Car depuis quatre ans et demi, le 192ème Etat membre des Nations Unies vole de ses propres ailes.
Photo : ©Simon Chang
A Podgorica, si on la chance d’étudier, on se logera presque à coup sûr dans une des tours à l’allure soviétique de la cité universitaire.
Photo : ©Simon Chang
Jovana, étudiante en journalisme, contemple la vue depuis le toit de la résidence B, la moins bien, réservée aux plus jeunes et au moins bon en cours.
Photo : ©Simon Chang
Pendant ce temps, les imposants jeunes hommes monténégrins s’apprêtent à suer. Ici, mieux vaut ne pas flancher. En face de l'université, Miodrag Perunovic, poids léger yougoslave aux J.O de Moscou de 1980, les forme à l'art de la boxe.
Photo : ©Simon Chang
Les loyers du dortoir sont dérisoires, 30€ par mois avec repas chauds, mais l’ascenseur est cassé et la promiscuité envahissante.
Photo : ©Simon Chang
Certains préfèreront le centre, quitte à débourser un peu plus. C’est le cas de Jovana, même si, avoue-t-elle, beaucoup de fêtes ont lieu dans les couloirs et les salles communes des dortoirs.
Photo : ©Simon Chang
Dortoir ou centre-ville, le confort est limité. Peut-être mieux pour une meilleure allonge et une faim plus grande devant le punching-ball ?
Photo : ©Simon Chang
A droite, la résidence A, celle des bons étudiants. A gauche, le camp de réfugiés situé à Konik, dix minutes en voiture du centre de Podgorica.
Photo : ©Simon Chang
Environ 15.000 personnes émigrées d’Albanie mais surtout du Kosovo vivotent dans des habitations de fortune.
Photo : ©Simon Chang
Sous la neige, on s’attèle à renforcer les toits.
Photo : ©Simon Chang
Osman Mustafaj. Arrivé du Kosovo à 12 ans dans le camp de Konik, il a depuis rejoint l’équipe du forum MNE qui promeut l’éducation non-formelle en direction des jeunes issus de minorités exclues. Lui-même Rom éduqué à Konik, il évoque les yeux brillants ces karaokés géants et autres parties de football qu’il organise régulièrement avec les jeunes qui vivent dans le camp aujourd’hui, en tant qu’animateur du MNE. Avec d’autres jeunes issus du camp, il va bientôt monter sa propre ONG : UM RAE, pour « Ukljuciti mlade Romi Aškalije Egipćani » (« Impliquer les jeunes Roms Ashkalis et Egyptiens »).
Photo : ©Simon Chang
Retour au centre-ville. Les lycéens de Podgorica sont à la fête, les vacances de Noël se rapprochent.
Photo : ©Simon Chang
Iront-ils plus tard étudier à Belgrade comme tant d’autres, où traverseront-ils le pont Millenium, le monument de la ville, pour se rendre dans l’université au toit rouge ?
Photo : ©Simon Chang
Le nouveau centre commercial de Podgorica accueille une exposition de photos réalisées par Pavle Calasan et organisée en partenariat avec UNICEF sur le camp de Roms de Konik. « Ici, l’impact est beaucoup plus fort », témoigne le photographe de 26 ans, qui n’a pas peur du contraste entre bidonville et boutiques de luxe.
Photo : ©Simon Chang
Autre moyen d’expression que la boxe et la photo, le graffiti. Quand ce n’est pas en l’honneur du club de foot local et de ses hooligans, c’est pour orner les bâtiments de couleurs et d’humour.
Photo : ©Simon Chang
Devant la basilique orthodoxe de Podgorica, un marché aux fruits et légumes semble être là depuis toujours.
Photo : ©Simon Chang
Mouvement et stagnation s'entrechoquent dans une même ville : quelle direction vont emprunter les jeunes à votre avis ?
Photo : ©Simon Chang
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