Plutôt prévenir que guérir
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Berthet-Bondet HélèneLes Européens donnent quelques conseils de prudence au téméraire Nicolas Sarkozy.
Selon le président Sarkozy, la crise financière était imprévisible. C’est bien dommage ! Car les Européens le savent bien : la prudence, même parfois excessive, permet de « parer à tous les coups » (« keep your powder safe », disent les Anglais). Outre-Manche, on estime donc qu’il vaut mieux « prévenir que guérir »(« better be safe than sorry »).
Et cet adage voyage. Si les Français, eux, déclarent à leurs compatriotes qu’il vaut mieux « se méfier de l’eau qui dort » ; les Allemands affirment de façon énigmatique que la prudence est la mère de la porcelaine (« Vorsicht ist die Mutter der Porzellankiste ! ») Attention à la casse. Heureusement, pour les Espagnols, la mère de cette chère prudence, serait plutôt la science (« la prudencia es la madre de la ciencia »). Qui ne se brise point.
Maintenant que les dégâts sont faits, l’Europe se répète sans cesse que « si elle avait su qu’elle allait tomber, elle se serait couchée » : « gdyby wiedziała że się przewróci, to by się położyła », en polonais. Et pourtant, il parait que trop se préoccuper de ce qui arrivera demain apporte d’avantage de malheur que de bonheur, car comme le disent encore les Polonais : « Le dindon pensait à dimanche et on lui a coupé la tête samedi », « Indyk myślał o niedzieli, a w sobotę łeb ucięli ».
Translated from Lepiej zapobiegać niż leczyć?