Plus on est de fous plus on rit !
Published on
en direct du sommet
Le sommet européen fut l’occasion d’aborder la question de l’élargissement. Tout d’abord les dirigeants européens se sont félicités ce vendredi de l’entrée de la Croatie dans l’Ue. Par ailleurs, bonne nouvelle pour les deux nouveaux candidats : la Lettonie dans la zone euro et la Serbie dans l’Union européenne.
Feu vert pour la Serbie
Ce Conseil européen était l’occasion de donner le feu vert à l’ouverture des négociations avec la Serbie pour son entrée au sein de l'Union européenne. En effet, depuis que le Parlement serbe a approuvé le 26 avril dernier l’accord en vue de la normalisation des relations avec le Kosovo, la Serbie devient un candidat potentiel. « Les négociations entre l’UE et la Serbie commenceront en janvier 2014 au plus tard » déclare Herman van Rompuy. Ce sommet était l’occasion pour les dirigeants européens, de se mettre d’accord sur les cadres de la négociation.
La Serbie est un exemple à suivre. C’était une dictature il y a moins de vingt ans. Slobodan Milosevic était alors accusé des pires atrocités notamment de crime de guerre. Le pays a eu la force de se relever et le courage de faire juger son dirigeant. Elle est maintenant une démocratie et mène avec brio une politique de voisinage exemplaire.
Lettonie dans l’Eurozone en janvier 2014
Candidat pour l’entrée dans l’Eurozone, la Commission européenne avait donné son feu vert à l’entrée de la Lettonie, le mercredi 5 juin dernier, ce sera le deuxième pays balte à avoir la monnaie unique après l'Estonie. Les dirigeants européens ont confirmé ce vendredi que les deux millions de lettons auront entre leurs mains des euros dès le 1er janvier 2014.
Pour entrer dans la zone euro, les pays candidats doivent respecter des critères stricts : un déficit public inférieur à 3% du PIB, une dette publique ne dépassant pas les 60% du PIB, une inflation maitrisée, indépendance de la banque centrale du pays et une devise nationale stable pendant au moins deux ans. La Lettonie a remplis tous les critères, pourtant, elle reste un des pays les plus pauvres de l’UE avec un taux de chômage avoisinant les 12% de la population active. Mais pour Vladis Dombrovski, premier ministre letton, l’entrée de la Lettonie à un sens économique. Pour lui cela va favoriser « des économies budgétaires, les investissements étrangers directs et soutenir la relance du pays après les effets de la crise en 2008».
Ces deux nouvelles entrées montrent que l’Union européenne a la volonté de s’élargir en ayant comme projet d’intégrer les pays des Balkans et de s’approfondir en intégrant un premier pays balte dans la zone euro. Cela montre surtout sa volonté d’étendre son influence politique, notamment vis-à-vis de la Russie. « Pour les pays Baltes, longtemps sous le joug de l’emprise de l’impériale Russie, l’euro est un symbole politique » affirme Vladis Dombrovski.