Playlist européenne : le meilleur du continent
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La musique a ceci de frustrant qu'il y en a trop. En 2016, assumons une bonne fois pour toute qu'il est temps de dégrossir le trait et de vous offrir le meilleur de la scène européenne. Mais ? Le meilleur on a dit.
Grèce - Monika
Marrant parfois, de constater que certains artistes ont un talent pour la précognition. Le troisième album de Monika, s'intitule Secret In The Dark et est sorti en octobre dernier, dans la plus basse des confidences. On ne saura sans doute jamais pourquoi il sort du maquis 3 mois plus tard. Ce qui est sûr, c'est que dans sa chanson-titre, la jeune athénienne de 28 ans distille de formidables mélodies à la frontière du funk et de la new-wave des années 80. Profitez-en, dans 3 mois le morceau passera dans votre supermarché.
Monika - « Secret In The Dark »
Pays-Bas - Bombay
Certains ont pris 2016 comme elle est venue : dans le prolongement d'une année pourrie où il fait meilleur d'être aquoiboniste que binational. D'autres ont décidé de montrer les dents et de foncer à 2 000 à l'heure dans tout ce qu'il y avait de conformiste. C'est le cas de Bombay, groupe complètement barge d'Amsterdam qui semble moins tenir son nom de la mégalopole indienne que de l'arme de destruction massive. Bombay, c'est un obus largué avec une onomatopée.
Bombay - « Slow Motion »
Royaume-Uni - Bloc Party
On présente moins le groupe de Kele Okereke. Sauf que depuis 3 ans, la formation d'Essex n'a pas vraiment donné signe de vie. Elle n'a de toute façon jamais été concernée par la constance. Après son premier album superstar Silent Alarm, les quatre britons se sont confondus en collaborations, expérimentations et parachutage solo. Mais le 29 janvier dernier, Bloc Party est bel et bien revenu avec deux nouveaux membres, un nouvel album et plein de nouvelles (bonnes) idées. Plus pop, plus varié, Hymns est clairement la bonne nouvelle de ce début d'année.
Bloc Party - « The Good News »
France - Breakbot
Longtemps, Thibaud Berland a associé sa musique à « un dessert ou un bon fromage que l'on partagerait entre amis ». C'est tout. Le DJ s'exprime autant qu'il chante. La formule se trouve ailleurs, dans les métaphores aussi filées que sucrées des arrangements ou sur la pochette du premier album qui affiche le grand échalas sur un carré de chocolat. Pour son deuxième album, Breakbot touille les mêmes ingédients que le précédent : du synthé, du groove, la voix d'Irfane et un on-ne-sait-quoi de kitsch qui renvoie aussitôt l'auditeur dans une K 2000, en bordure de Pacifique, quelque part entre Malibu et Santa Barbara. Avec Still Waters, le DJ chevelu y ajoute même un peu plus de structure. La même rectte donc, mais sans bulle cette fois. Pas de tubesque « Baby I'm Yours » mais beaucoup de raisons de vous faire croire que vous pouvez vous resservir du dessert.
Breakbot - « Get Lost »
Là-haut - Maurice White (1941-2016)
Parce que le chanteur d'Earth, Wind And Fire a vendu des millions de disques en Europe. Parce que les costumes. Parce que la joie. Parce que le groove. Parce que le génie.
Earth, Wind And Fire - « In The Stone »
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