Pays-Bas, 9 juin 2010, recherche stabilité politique désespérément
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Le parti populaire pour la liberté (VVD), de droite libérale, a remporté les élections législatives néerlandaises du 9 juin 2010. Mais avec 31 sièges sur 150, il est talonné de prêt par les sociaux-démocrates (PvdA) avec 30 sièges et le parti pour la liberté (PVV), le parti populiste controversé de Geert Wilders, avec ses 24 sièges.
Pour la presse européenne, difficile de prévoir si Mark Rutte, leader du VVD, saura former un gouvernement plus stable que celui de son prédécesseur chrétien-démocrate Jan Peter Balkenende.
Trouw - Pays-Bas : Vers un gouvernement centriste ?
Au regard de la courte victoire électorale du parti libéral de droite VVD, le quotidien d'obédience chrétienne Trouw redoute que les Pays-Bas ne soient divisés : « Le résultat des élections révèle un pays qui exprime politiquement son caractère séculier plus fortement que jamais dans un mouvement qui justifie que l'on s'inquiète pour la paix sociale. … Le PVV est le grand vainqueur, mais il n'y a pas de réelles chances que cette victoire soit transformée en argent comptant. … Ce résultat attribue aux dirigeants du VVD et du PvdA, Mark Rutte et Job Cohen, une grande responsabilité : ils doivent trouver un nouvel équilibre entre l'individu et la communauté dans un pays dont le caractère évolue du fait de la mondialisation. L'avancée du PVV, inquiétante mais qu'il faut cependant prendre au sérieux, rend cette tâche aussi urgente que la lutte contre la crise économique. Etant donné les positions extrêmes de ce parti, il n'est pas illogique de chercher la réponse dans un centre modéré. »
(Article publié le 10.06.2010)
Il Sole 24 Ore – Italie : Wilders, le programme islamophobe
Le véritable vainqueur des élections néerlandaises est le populiste de droite Geert Wilders, dont le Parti pour la liberté (PVV) a remporté 24 sièges parlementaires, écrit le journal économique Il Sole 24 Ore : « La focalisation de la campagne électorale sur des questions économiques n'a finalement pas nui à Wilders. Sa croisade contre les immigrés et l'islam trouve aussi des partisans quand il n'est pas au cœur des débats. Son parti veut instaurer un impôt sur le voile, mettre un terme à l'immigration depuis les pays musulmans, proscrire le Coran, interdire la construction de nouvelles mosquées, fermer les écoles islamiques et recruter 10.000 policiers supplémentaires pour rétablir la sécurité que les Pays-Bas ont perdue. Le tout assaisonné d'aides sociales dont les immigrés (prêt de trois millions sur une population totale d'environ 16,5 millions) doivent être exclus. »
(Article publié le 10.06.2010)
De Standaard – Belgique : Les Pays-Bas s’isolent
Il sera difficile de former une coalition stable aux Pays-Bas. Pourtant, le pays voisin de la Belgique se trouve dans une meilleure situation que cette dernière, écrit le quotidien De Standaard : « La distribution des cartes n'est pas simple car les Pays-Bas font eux aussi face à un morcellement du paysage politique. Mais c'est déjà un avantage conséquent que l'objectif du gouvernement à venir soit déjà déterminé et que les cartes pour les négociations de coalition soient sur la table. Les devoirs sont faits. Cela donne aux Pays-Bas une bonne avance par rapport à la Belgique, où une longue période de formation de gouvernement menace de nouveau après les élections [de dimanche]. Mais aux Pays-Bas également, qui sont pourtant d'ordinaire ouverts vis-à-vis du monde, les discussions se font pour la majeure partie dans une sorte d'isolement. Il n'a pratiquement pas été question du rôle et de l'avenir de l'Europe en cette période de crise, ni du déplacement rapide du pouvoir vers l'Est sur le plan international. Ce provincialisme, qui caractérise également la campagne électorale belge, est inconcevable. »
(Article publié le 10.06.2010)
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