Paris brûle-t-il ?
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... quand ton cœur bat, Paris!
Par Jean-François Coudret
Charlie Hebdo?
Paris, beaucoup t’ont envahi, dans leur désir présomptueux de muter et de trahir ton âme, ou de dénaturer tes traditions d’humanité et ta beauté souvent imitée mais restant sans pareille. Certains t’ont protégé, certains t’ont défendu, certains t’ont libéré mais ces héros n’ont pas tous donné leur nom à tes grands boulevards.
Même les bombardiers de la nuit de l’histoire ont eu à cœur de ne pas tuer ta mémoire ni de jamais vraiment nuire à tes multiples splendeurs. Ta délivrance n’a jamais été sans souffrances comme jusqu’à tes frontières pour le reste de ta France.
Combien de fois tes rues ont vu tes citoyens défiler en beaux cortèges chaque fois que le feu en valait la chandelle. Malgré ta pyramide, ton obélisque volé et certaines nouveautés, béton parfois stupide et hideux, tu as su préserver de toutes ces invasions ta liberté chérie, ton sens de l’égalité et ta fraternité. Avec force tu as encore montré ton respect pour la vie.
Attention, quand Paris se met en colère, il sait rester adulte et se maîtriser. Mais une fois encore, cela s’est entendu jusqu’au bout de la terre.
Une fois encore malgré certains détracteurs envieux de ton histoire, de ta gloire et de ta beauté, tu es resté la ville lumière que tu as su être depuis des siècles.
Paris brûle-t-il ?
Oui mais, ces jours-ci, tu brûles de l’amour que tu allumes encore et toujours au fond des cœurs, même dans celui d’un certain Von Scholtitz qui t’a protégé de la destruction, et chez certains héros de ton histoire.
Paris, ton cœur a battu, en fait avec le cœur de toute ta vraie nation, la France, ainsi qu’avec tous les cœurs sincères du monde entier, sur place ou sur les réseaux. Par la barbarie immonde avec laquelle ils ont agi, certains ont souillé à jamais leur nom dans la rue et les locaux de Charlie Hebdo, mais ennobli la réputation de ceux dont ils ont versé le sang.
Tu es devenu un instant la capitale du monde. La seule artère palpitante a été, l’espace d’un jour, celle qui reliait la place emblématique de la République à celle de la Nation. Partout, les cœurs ont vibré à ton unisson. O certes il en manquait quelques -uns à cette chamade ; nous ne citerons pas leur nom. Ils sont inscrits pour leur honte sur cette nouvelle page de l’histoire de l’humanité. Elle s’est tournée le temps que les cœurs sincères s’unissent dans un flot vital pour démontrer la vraie solidarité, indépendamment de la différence de rhésus religieux, social, ethnique, politique ou national.
Et même si depuis il y a bien eu quelques palpitations discordantes, quand ton cœur bat, Paris, le monde entier en est ému. Surtout quand il faut pour cela que des cœurs valeureux et rieurs s’éteignent douloureusement. Là encore nous ne citerons pas leurs noms. Mais pour les honorer et respecter leur mémoire, le monde entier les a encore sur ses lèvres, dans son cœur et dans ses larmes. Il n’est pas prêt de les oublier. En outre, ils vivront encore sur leurs pages hebdomadaires que d’autres ont ressuscitées.