Oui au référendum britannique
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Adriano FaranoLe 5 mars a été une journée particulière. J’étais à Londres, en plein règne de Gordon Brown Ier. Ce même Gordon Brown qui ce jour-là a, au cours d’un très violent débat parlementaire, rejeté le référendum pourtant promis au préalable par Tony Blair sur la Constitution Européenne, sous prétexte que maintenant il s’appelle Traité de Lisbonne.
Traité dont le fond n’a pas ou peu changé comme tout le monde sait. Malheureusement, ce ne sera donc pas le New Labour, ni les élites politiques autistes du Vieux Continent, qui vont rassurer les eurosceptiques.
Mais le 5 mars était également une belle journée ensoleillée. Alors je vous propose de vous promener avec moi, de la gare St Pancras jusqu’à Old Street. A gauche, ici, un graffiti à Trafalgar Square, avec le Big Ben sur le fond.
Contraste frappant entre les Anglais, qui ont presque oublié ce que signifie lumière, et les Italiennes qui ne vont nulle part sans leurs fameuses lunettes de soleil.
Puis je retrouve Alberto, un vieux copain de fac, vrai babélien Eurogeneration AOC, qui coordonne maintenant une communauté en ligne pour entrepreneurs sociaux : ceux pour qui business ne signifie pas exclusivement intérêt personnel. Chapeau ! Je voudrais lui présenter rapidement les dernières avancées cafebabel.com mais comme d'habitude j'ai oublié que les prises électriques anglaises sont différentes de celles du continent. Dieu maudisse ces barrières à la communication !
Ensuite, c'est Annette que je vois. Elle est responsable locale de cafebabel.com à Londres et co-organisatrice du débat sur le thème "Nuoveaux médias et democratie européenne" où je dois intervenir, à la London School of Economics. On passe donc au supermarché pour acheter de quoi grignoter après le débat.
J'ai trouvé des prix beaucoup plus bas de ce qu'ils étaient en 1998, lorsque j'y avais passé deux mois après mon bac. Ou ce sont peut-être nos prix qui ont augmenté ?
Un souvenir qui remonte à cette époque me revient : une soirée passée à gratter une guitare avec un de mes amis de voyages, Luca, mais aussi avec un yuppie écossais et de joyeux passants. Nous étions justement devant ce magasin, à Covent Garden : bizarre qu'il soit devenu le « French connection ».
C'est dans le même secteur que j'ai rencontré, dans un endroit magique, le Neal's Yard, Zsofia - une Hongroise ancienne du College d'Europe, qui travaille au European Council on Foreign Relations, qui se définit le premier think-tank pan-européen.
Dans une ruelle menant à Neal's Yard, on pouvait lire cette belle phrase qui a rendu mon voyage encore un peu plus magique : « Vis la vie que tu t'es imaginé ».
Ne loupez pas celui là : philosophe ambulant bienveillant.
Après le débat au cours duquel Andreas, auteur de l'euroblog Kosmopolit, a excellé, nous partons tous en direction d'un bar. Puis retour chez Annette où je dérobe cette photo sur sa table de nuit : quatre livres en quatre langues différentes. On est de vrais babéliens.
Le lendemain, dans la zone de la flambant neuve gare St Pancras d'où part mon eurostar pour rentrer à Paris, je croise encore ce sympathique personnage.
Une manière, pour cette swining London de me dire adieu. Ou plutôt... bye bye.Translated from Gordon Brown: so vorsintflutlich wie die englischen Steckdosen!