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Onanisme mécanique

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Société

Dans le nord de l’Europe, quasiment une femme sur deux posséderait son joujou mécanique. Et les soirées ‘Tuppergod’ sont de plus en plus à la mode.

« L'utilisation des sex toys peut-elle désensibiliser les femmes aux vrais pénis ? » Dégotée sur le site du magazine américain 'Esquire', cette question métaphysique d'un lecteur mâle pa(niqué) mérite d'être posée. Surtout lorsque l'on sait que les Européennes sont de plus en plus amoureuses des gadgets érotiques. Selon une récente enquête, plus de la moitié des Islandaises, des Suédoises et des Britanniques posséderaient un petit ami électrique ; le Sud reste plus pudibond et se contente de sobres chapelets. Mais les invasions barbares de chevalier Godemiché et de ses sbires ont bel et bien commencé.

Du Vilain Petit Canard au mythique Jack the Rabbit en passant par l'irrésistiblement branché 'iGasm', les ustensiles classés X ont délaissé les boutiques spécialisées pour pointer le bout de leur vibrante anatomie sur les rayons des grands magasins du continent. Direction les tables de chevet ou les sacs à main des amazones urbaines. Finis les sex shops glauques de Pigalle, les aficionadas peuvent par exemple acquérir leur cher vibro ou dildo dans l'échoppe Ann Summers de l'aéroport de Londres-Luton avant de s'envoyer en l'air pour de vrai.

Autre petite révolution : le succès croissant des soirées 'tuppergod', calquées sur le modèle des honnêtes réunions de ménagères des années 50, où une hôtesse pleine de ressources fait découvrir (et tester) les dernières nouveautés coquines à domicile. Une formule conviviale et plutôt rentable pour les organisatrices. Monsieur Tupperware s'en retournerait-il déjà dans sa tombe ? Flairant un peu trop vite le bon filon, le géant allemand du god, la chaine Beate Uhse, s'est d'ailleurs vue contrainte de payer 50 000 euros de dommages et intérêts à deux malheureux joueurs de football de l'équipe nationale teutonne : la société avait ainsi commercialisé un modèle de vibromasseur délicatement orné de leurs initiales pendant le Mondial 2006. L'histoire ne dit pas si ces dames ont apprécié