« Occupy PLux » : Grève générale des stagiaires
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Demain, mercredi 2 avril 2014, aura lieu la première grève générale des stagiaires à Bruxelles. Une date historique si l’on prend en compte la situation précaire de l’ensemble des jeunes étudiants venus à Bruxelles chercher un avenir.
L’ensemble du processus d’organisation a jusqu’ici été tenu secret, mais c’est depuis plusieurs mois que des organisations de stagiaires planifient cet événement sans précédent. Des réunions ont en effet été organisées à un rythme assez soutenu pour préparer dans les moindres détails le lancement de cette vaste opération. Ce mouvement s’est même donné un nom « Occupy PLux ».
À l'orée du lancement du projet, mardi 2 avril, des stagiaires nous ont fait part de leurs expériences. Julia 26 ans, raconte que : « tous les jours je suis obligé de refaire les photocopies sous le prétexte que l’alignement du texte n’est pas parfaitement droit, je dois y passer 4h par jour, c’est inadmissible ». Ou encore Denis, 22 ans stagiaire aussi : « le café n’est jamais bien préparé, il est toujours trop chaud ou trop froid, je dois le refaire 3 fois ». Enfin Sylvain, 29 ans, stagiaire toujours : « ça fait 4 ans que je suis stagiaire dans cette entreprise, et 3 ans et demi qu’ils me promettent un vrai poste, chaque fois ils me sortent l’excuse du mon nœud de cravate pas assez bien fait ».
Ces poignants témoignages ne sont que la partie émergée de l’iceberg, car selon ces jeunes la situation ne change pas. Du coup, à la suite de cette grève, « des moyens plus violents seront employés ».
Les forces de l’ordre aux aguêts
Habitués aux manifestations et regroupements quasi quotidiens dans le quartier européen, la police bruxelloise s’inquiète précisément d’une initiative qui peut rapidement déborder. « Selon nos calculs, si la moitié seulement des stagiaires en activité à Bruxelles se mobilisaient, ils seraient plus de 7500 jeunes autour de la place du Luxembourg », déclarait ce matin une source proche des forces de l’ordre. « Et entre nous, beaucoup n’ont rien à perdre : les manifs d’agriculteurs c’est du pipi de chat à côté », nous confie un fonctionnaire de la Commission.