NoWay : la chienlit européenne
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Erasmus, réconciliation, multiculturalisme, multilinguisme, Unis dans la diversité, projet politique, intérêt commun, compromis, solidarité et amitié entre les peuples…voilà les mots qui pourraient à peu près résumer l'Union européenne aujourd'hui. Sauf que voilà, il y a un problème : il est où le débat politique dans l'histoire ? Très bientôt auront lieu les élections européennes de 2009.
En juin pour être précis. Mais alors qu’il devrait provoquer des élans d'enthousiasme dans les rangs des proeuropéens, un tel événement éveille plutôt crainte, malaise et questionnement existentialiste : « les gens vont-ils aller voter ? », « vont-ils s'y intéresser ?, « et si par malheur ils s'y intéressent, qui vont-ils écouter ? ».
Oui, au fait, qui ? Le problème, c’est qu’en la matière le choix est plutôt limité, et se résume généralement à deux catégories principales. La première : les coincés bruxellois, qui ne sont pas capables d'assumer ce qu'ils sont et qui pensent qu'on peut encore vendre l'UE en vantant les mérites de la réconciliation franco-allemande. Et la seconde : les champions du monde du baratin de l'Europe sociale, du souverainisme et de la victimisation avec pour leitmotiv : c'est la faute à cette s* d'Europe !
Pourtant en reprenant le principe d'une élection, à la base, c'est là pour une chose : permettre le débat entre les différents partis, exposer ses idées et tenter de démonter celles du voisin. Mais avec les deux catégories susnommées, la discussion se résume un peu à un dialogue entre deux enfants. Oui, vous savez les : non, si, non si, MAIS non, MAIS si, etc…jusqu'à en venir aux mains. Pour les Français, ça rappelle un peu le niveau de la campagne référendaire de 2005…
Sauf que maintenant ça suffit ! Aussi bien pour les uns que pour les autres ! Il est temps de dépasser le stade végétatif et animal du débat pour arriver au niveau neuronal !
Et NoWay ! c'est un peu l'expression de ce ras-le-bol.
Car si tous les tenants de la politique actuelle se félicitent de voir émerger une « eurogénération », ce qu'ils n'ont pas compris, c'est que le débat européen nationalisé ou édulcoré ce n'est pas notre tasse de thé. Pour nous, s'engueuler avec un allemand parce qu’on n'est pas sur la même longueur d'onde, ce n'est pas les prémices d'un nouveau conflit mais un échange d'amabilités démocratiques. Idem pour un polonais, un grec, un slovaque, un italien ou un maltais ! Chez nous, rien de sacré, en particulier en ce qui concerne les tabous nationaux.
Vous voulez toujours construire l'Europe ? Alors arrêtez de penser uniquement en termes de nationalités, de schémas préconstruits. Mettons au poteau les bisounours européens et le faux consensus. Sortons les idées des cartons et faisons-nous plaisir !!!
Les deux auteurs de Noway ! s'acharneront à débusquer les empêcheurs de débattre en rond, les absurdités des politiques nationales et veilleront à mettre les points de vue face à face.
Avant d'arriver à une démocratie européenne, il faut selon tous nos experts en costard cravate, une opinion publique européenne. Mais pour cela, faut-il avoir encore une opinion !