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«Nous gagnerons tous ou nous perdrons tous»

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Bruxelles

Par Jan Nils Schubert (en direct du Sommet) Photo par Milena Milic Alors qu’à Oslo, l’Union Européenne vient d’être récompensée par un prix Nobel de la paix, pour ces «six décennies dans l’avancement de la paix et de la réconciliation", Martin Schulz s’interroge sur la stabilité future de l’Union.

Le prix Nobel de la paix : entre efforts produits et futur à construire

Devant ce sommet européen, où les avis divergent et l’Europe à plusieurs vitesses reste un sujet très prisé, Martin Schulz interroge la symbolique du prix Nobel. Honorant les efforts fournis par « nos pères », cette récompense pose toutefois la question de la paix future d’une Union qui face à une crise reste divisée. C’est ainsi que les États tentent de concilier idéaux européens, stratégies économiques et politiques nationales.

L’histoire récente a construit un présent, qui n’est pas irréversible. Se méfiant de l’effet cliquet, Schulz rappelle que l’Union reste une construction qui – et il ne l’exclut pas – pourrait tout autant s’écrouler. Et pour le prouver, la Grande Bretagne a récemment fait entendre qu’un éventuel ‘opt-out’ de 130 mesures touchants à la justice est aux affaires intérieures est actuellement discuté par le gouvernement.

« Nous gagnerons tous ou nous perdrons tous ». Une sentence radicale qui semble sans appel et qui place tous les États sous la même coupelle : trouver une solution commune à des problèmes communs. La priorité reste dès lors la stabilité interne à des États, afin d’éviter des violences vers l’extérieur et menacer une paix fraichement primée. S’écartant d’un déterminisme fataliste, Schulz rappelle aux décideurs européens leur responsabilité face au sort des peuples.

Éviter une technique trop usitée dans l’Union, consistant en un retour continuel aux bases de cet objet politique à construire encore et encore. Faire face à une crise réelle et se rendre compte qu’un changement de traité n’a pas résolu la montée du chômage ou les problèmes liés à la spéculation financière. Telles sont les recommandations avancées par l’orateur, qui ne va pas sans ponctuer son propos d’exemples concrets de sortie de la crise (allocation de micro-crédits aux PME...).

Espérons dès lors qu’une sortie hâtive de la crise, ne fasse barrage à une réflexion de longue durée sur les bases d’une Union de la paix, dont l’économie n’est qu’un outil parmi d’autres.