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Moi en Erasmus : faire mentir les clichés

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laura Camelot

Omiros, un étudiant grec de 21 ans confirme… ou dément les stéréotypes historiques et linguistiques dans la capitale hongroise. Dernier volet de notre série consacrée aux 21 ans du programme d´échange. Terminus : Budapest.

« C´est une bonne idée de terminer ses études par un semestre à l´étranger comme étudiant Erasmus. Je voulais vraiment comparer Athènes avec une autre grande capitale et me familiariser avec un rythme de vie différent. Budapest est une des capitales historiques les plus belles d´Europe. Je trouve également intéressant d´entendre une des langues les plus difficiles au monde, de ressentir le lien entre mon pays et la Hongrie. De nombreux émigrés grecs ont laissé leur empreinte culturelle ici. Pratiquement tous les Hongrois que j´ai rencontrés connaissent un mot grec (comme « Kalimera » qui signifie « bonjour ») ou des évènements de notre histoire. Ils ont tous dans la tête, l’image de soleil, de gens accueillants et d´une excellente nourriture. Ils s´enthousiasment à propos de la Grèce, sans même y avoir un jour mis les pieds !

Une ville pleine de bâtiments soviétiques ?

J´avais de nombreux clichés en tête quant à la façon dont le passé communiste pouvait affecter la société, après avoir vécu de mauvaises expériences en voyageant en Europe centrale. Je m´attendais à voir un pays pauvre, des habitants déçus par leur vie et jetant un regard abattu sur une ville pleine de bâtiments de style soviétique, vestiges d´une époque révolue. J´étais persuadé que l´université hongroise dans laquelle j´allais étudier, la ELTE, ne serait pas aussi performante que mon université d´Athènes.

« J´étais persuadé que l´université hongroise dans laquelle j´allais étudier, la ELTE, ne serait pas aussi performante que mon université d´Athènes »

La réalité fut totalement différente. Budapest est une grande ville aux constructions monumentales, pleines de parcs et d´espaces verts, de gens accueillants et dotée d´une université comparable aux plus grands centres de l´Europe de l´ouest moderne. Le centre éducatif est très bien organisé, plein d´étudiants, dispose d´un excellent corps enseignant et d´associations étudiantes vous faisant un excellent accueil. Le mode de vie et les perspectives grecques et hongroises ne se ressemblent pas pour des raisons historiques, géographiques et climatiques. Cependant nous partageons la façon d´accueillir les étrangers, une de mes grandes appréhensions lors du choix de ma ville Erasmus.

Les clichés : « Faciles à démentir »

(TO)Plus de 200 étudiants étrangers, surtout des Allemands et des Polonais, se croisent chaque jour à l´université et dans les soirées étudiantes, essayant d´en apprendre le plus possible les uns des autres. J´aime particulièrement cette ambiance Erasmus. Nous partageons tous le même moyen de communication, l´anglais. Cela aide vraiment chacun à montrer sa personnalité aux autres. Peu importe que votre niveau soit bon ou mauvais, c´est une langue que l´on peut comprendre même si elle est ponctuée de centaines d´erreurs.

Etre étudiant Erasmus est une expérience unique. Ce voyage Erasmus est à la portée de tout jeune européen qui veut explorer les pays voisins. Je comprends le vrai sens de la coopération et de la communication européenne, les interactions culturelles et sociales, plus particulièrement entre jeunes européens. Les stéréotypes et les clichés sont faciles à confirmer ou à démentir pour peu qu´on reste dans un pays étranger et qu´on y découvre un autre style de vie et une autre manière de penser. »

Translated from Erasmus testimony: a Greek student in Budapest