Mirages en Syrie
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Regard photographique sur la Syrie, un pays intimement lié au passé et au présent de l'Occident.
Ancien protectorat français entre 1920 et 1946, la Syrie est un État à l'histoire convulsée et un protagoniste récurrent des journaux du monde entier. Accusé de soutenir le terrorisme et figurant sur la liste noire du département d'Etat américain, le pays et ses 20 millions d'habitants se concentrent au quotidien pour sortir de la crise économique traversée par la région.
Sur un bus de Damas, on trouve les portraits des chefs de ceux qu’on appelle là-bas les « résistants » : les présidents iranien et syrien avec le chef du parti libanais Hezbollah.
Le Krak des Chevaliers domine la Trouée d’Homs, une plaine stratégique qui sépare les chaînes côtières du Mont Liban et du Djebel Ansariyya. Un village moderne est comme suspendu au pied de ses murs.
En Syrie, de nombreux véhicules sont importés d’occasion depuis l’Europe. Ici, c’est une camionnette de la poste française qui a trouvé une nouvelle utilité face à la citadelle d’Alep.
Dans la vallée de l’Oronte, des bédouins occupent le lit d’un barrage en construction. On trouve leurs campements inattendus jusque dans des régions urbanisées depuis des millénaires comme celle-ci.
Face à ce vieil homme se dressent les ruines majestueuses de la ville antique d’Apamée. Derrière lui, on aperçoit le village fortifié où la vie a continué depuis la disparition de la grande cité, détruite par un séisme au 12ème siècle.
L’artère principale d’Apamée s’étend sur près de deux kilomètres. La ville comptait plusieurs centaines de milliers d’habitants aux débuts de l’ère chrétienne et contrôlait la région de l’Oronte jusqu’à l’époque des Croisés.
Les bédouins utilisent beaucoup de motos comme celle-ci, décorée avec soin, aussi bien sur les routes désertiques que lors de passages en ville. Cette moto est garée dans une étroite ruelle d’Alep.
Le socle de la citadelle d’Alep est une colline recouverte de pierres taillées et entourée de douves traversée par un pont. C’est cette carapace titanesque qu’on a désormais entrepris de rénover.
Un jeune apprenti teinturier étend des foulards sur les toits des souks d’Alep. La ville est réputée pour la qualité de ses artisans et ses souks débordent d’activité, de couleurs et de saveurs.
Le vent se lève soudain sur Alep et les foulards sagement alignés se transforment en un tourbillon de tissu bleu et rose.
Au nord-ouest d’Alep, on trouve les vestiges des « villes mortes » byzantines, abandonnées depuis des siècles. La basilique de Saint-Siméon constituait notamment un important centre de pèlerinage.
S’écoulant du Nord au Sud à travers le centre de la Syrie, l’immense fleuve Euphrate apporte la vie au milieu d’étendues désertiques. Un jeune Syrien se promène ici le long de ses berges, non loin de Raqqa.
Au coeur du désert, un troupeau de plusieurs centaines de dromadaires a surgi et chemine tranquillement dans le lit desséché d’un oued. Ils sont la seule trace de vie à des kilomètres à la ronde.
La grande mosquée des Omeyyades à Damas est un véritable lieu de vie. Après la prière du vendredi, des fidèles restent à l’intérieur et discutent par petits groupes, des dernières nouvelles comme de religion.