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Lutte antidopage : petit éclairage

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N. T.

Le Puy de Babel

Diego Maradona, Marco Pantani, Marion Jones, Mats Wilander. Tous ces noms de sportifs célèbres vous évoquent sûrement des souvenirs enthousiasmants. Malheureusement tous ont été convaincus d'une tricherie particulière durant leur carrière de haut niveau : le dopage.

Méthode phare pour atteindre la performance et donc le succès, le dopage sous toutes ses formes inquiète, sur le plan moral, mais aussi d'un point de vue sanitaire.

Surtout, il mobilise beaucoup plus. L'occasion de s'arrêter brièvement sur l'actuelle lutte antidopage.

Rappelons que le dopage a d'abord été dissimulé puis minimisé au cours du siècle précédent. Mais avec l'affaire Festina sur le Tour de France 1998, c'est l'emballement médiatique. La prise de conscience induite entraîne directement la création fin 1999 de l'AMA (Agence mondiale antidopage). Celle-ci se charge dès lors principalement de l'établissement d'un Code mondial antidopage, auquel sont largement sensibilisés les pays signataires – 83 actuellement. Des contrôles inopinés pendant et en dehors des compétitions sportives sont aussi effectués par l'AMA.

Le CIO (Comité international olympique) et l'Unesco interviennent aussi dans l'histoire, leur angle d'attaque étant une large sensibilisation des pratiquants et du public aux dangers du procédé.

Au niveau des États ce sont les Comités nationaux olympiques qui se chargent de la lutte antidopage, en lien avec les différentes fédérations sportives sous-jacentes.

Certaines de ces fédérations, les plus touchées – cyclisme en premier lieu –, ont élaborées depuis peu un suivi permanent des sportifs, très rigoureux et contraignant, qui semble porter ses fruits.

En outre certains pays précurseurs disposent d'un organisme spécialisé dans l'antidoping : Nada en Allemagne, Cnad en Espagne... En France, l'AFLD (Agence française de lutte contre le dopage), autorité publique indépendante depuis 2006, fait référence en la matière. Son action se dessine sous plusieurs aspects : contrôles, analyses, prévention, recherche, avis consultatif.

Mais à l'échelle continentale, l'harmonisation est toujours absente. Le Conseil de l'Europe avait amorcé une timide action dans ce sens dès 1967, confirmée par la Charte européenne contre le dopage (1984), puis la Convention contre le dopage (1989).

Néanmoins, officiellement, aucune instance coordonnant l'action des pays n'a été instaurée par l'Union européenne. Même si un projet de ce type avait été exposé sur la table au début de l'année 2007... Dommage, pendant que la liste des suspicieux s'étire sans fin.

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