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Louise Skira : la nuit lui appartient
Published on April 22, 2013
Culture
Louise Skira , pratique la photographie argentique NB depuis l'âge de 16 ans. Sa série ITINERANCE est composée de photographies prises entre 2008 et 2009 dans le XIX arrondissement de Paris. « ITINERANCE est née d’une volonté de mettre en image le sentiment éprouvé pour un lieu connu et reconnu tout en étant également née du hasard et du moment présent. Nous sommes donc plongé inexorablement dans une atmosphère de mouvance et de départ. C’est bien cela que je voulais mettre en scène : le Paris sombre, le départ, et au milieu, l’individu », précise-t-elle. Florilège.
« Le noir et blanc s’est vite imposé. J’aime pouvoir dessiner des formes, des intentions, au sein de scènes noires. Le noir est pour moi le champ des possibles. La lumière et le blanc s’ajoute à cela. »
« PASSAGE, la photo emblématique de cette série est liée au thème de la nostalgie. Cette photo a été réalisée avec un sentiment de changement obligé, de passage entre deux époques, deux moments, deux états. »
« La majorité de ces clichés ont été pris vers 18h00 un dimanche sous la pluie. Détails importants qui expliquent l’état dans lequel je me trouvais au moment de la prise de vue. J’ai toujours eu besoin de travailler le dimanche, c’est pour moi un jour de travail comme tous les autres. »
« J ’ai une inconditionnelle attirance pour le noir et la nuit. Seul le noir et la nuit me permettent de voir, d’imaginer, de raconter. »
« Lorsque je travaillais la série ITINERANCE, la nuit tombait, les silhouettes s’effaçaient pour laisser place à la lumière peu diffuse et aux formes difficilement discernables. Seule la nuit permet de jouer avec la lumière la mettant sur le devant de la scène. »
« Le 19e arrondissement est comme cela. Des immeubles neufs font surface à côté d’un pont vieux de 60 ans, de la petite ceinture parisienne désaffectée à côté de bars. Un sentiment étrange entre une époque que l’on enterre à côté d’une époque qui naît. »
« Toutes mes photographies de rues sont nourries par ce sentiment de devoir laisser un souvenir lié à une époque et de devoir accepter un futur incertain. »
« Dans la photo THE BLUES MAN, l’homme présent se voit à peine, on a du mal à le percevoir et pourtant il est bien là, tel un fantôme. La nuit permet cela : effacer le visible pour laisser place à une autre réalité, plus poétique dans certain cas, plus mélancolique parfois, voire angoissante. »
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