Looking for Marylin (and me)
Published on
Les 24, 25 et 26 mars derniers, la Comédie de Clermont-Ferrand nous présentait une pièce de théâtre de Denis Maillefer, articulée autour de Marylin Monroe, alias Norman Jean Baker, célèbre icône glamour des années 1950 américaines.
Loin d'être une pièce de théatre conventionnelle, Looking for Marylin (and me) peut être vue comme un patchwork réunissant courts moments musicaux ou visuels, un monologue récurrent de Marylin avec son psy face à une caméra, et quelques passages filmographiques de l'actrice.
Le spectacle est assez difficile à bien décrire, mais l'entreprise apparemment ambitieusede mettre Marylin sur les planches est assez réussie. On notera que plusieurs actrices se retrouvent dans sa peau, et que la pièce ne suit pas de fil conducteur telle qu'une histoire (mis à part celui de l'icône). Comme l'explique Denis Maillefer lui même, il ne s'agit pas d'un documentaire ou autre reportage, mais c'est plutôt une représentation ou regard sur « notre Marylin » qui se présente à nous.
Troublant, glamour, léger, touchant, ou mystérieux, tels semblent être les mots appropriés à ce spectacle ; étrangement ces mots coïncident avec le sujet central de la pièce...
C'est une vraie fraîcheur qui se dégage de ce spectacle, qui capte assez bien l'attention par son aspect réflectif ou caustique, supporté par des actrices très convaincantes et pleines de charme (elles dament le pion aux acteurs, avouons-le).
On serait tenté de voir en cette pièce une certaine ode à la féminité, en ce qu'elle peut avoir en elle de beau et de déroutant, ou une page souvent onirique consacrée à une femme dont on eût bien souvent du mal (volontairement ou non) à distinguer le personnage de la personne.
Loin de prétendre à une certaine vérité ou même une vérité certaine à propos de l'incontournable Marylin Monroe, cette pièce sans être le phénomène du siècle, par son côté décalé, ni trop prétentieuse, ni trop modeste, est un souffle sincère et authentique, et, même s'il l'on n'était pas venu chercher Marylin, ce fût un vrai plaisir de trouver un peu de vie sur des planches qui en manquent trop souvent, hélas, actuellement !