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LittéraTOUR européen

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Culture

4 festivals littéraires, 5 écrivains de nationalité différente, 5 récits et un seul thème. Zoom sur le projet ‘Scritture Giovani’.

Recherche poète ou romancier, 32 ans max ayant son actif une œuvre jamais traduite. Objectif : tour européen de littérature. Destination : Mantoue, Berlin, Hay-on-Wye et Molde. Tel est le profil des écrivains qui participent au projet ‘Scritture Giovani’, initié par le Festival littéraire de Mantoue et soutenu par le programme ‘Culture 2000’ de l’UE et l’entreprise ‘Illycaffè’.

« Ce rendez-vous est très attendu par le public et d’une occasion pour les auteurs de se faire connaître à l’étranger », juge Marella Paramatti, membre du secrétariat du festival italien, avant d’ajouter que : « chaque festival choisit un auteur qui participera au projet ».

Un tour de jeunes auteurs prometteurs

Cinq auteurs sont retenus puis censés se lancer dans l’écriture d’un bref récit sur un sujet donné. Lors de l’édition 2006, le thème était ‘Casablanca’. Chaque auteur travaille dans sa propre langue, son ouvrage étant ensuite traduit dans les autres idiomes représentés au festival. S’ensuivent des rencontres avec le public européen, mais également avec des écrivains déjà confirmés. « Pour les auteurs c’est une chose géniale : inspiration et contacts à la fois », raconte ainsi Kirsten Fuchs, une Berlinoise présente lors du cru 2006.

Si l’Italien Cristiano Cavina, compagnon d’aventure de Kirsten Fuchs, affirme que le seul fait de participer au Festival de Mantoue était « au-delà de ses rêves les plus fous », Rachel Trezise, lauréate en 2002, considère cet évènement comme un véritable tremplin dans sa carrière. En 2006, elle remporte le prestigieux prix littéraire anglais, le ‘Dylan Thomas’. Son livre primé s’intitule ‘Fresch apples’. « Cette opportunité a été fantastique car j’ai pu faire lire mes travaux à un nouveau public », reconnaît-elle aujourd’hui. En outre, c’est lors de l’étape italienne de l’expérience ‘Scritture Giovani’ que Trezise a trouvé un éditeur prêt à publier ses écrits en Italie.

En revanche, la Norvégienne Ingebog Arvola, sélectionnée en 2004 conserve une impression plus mitigée du festival : « Je me sentais en même temps importante, parce que nous étions là, et en même temps complètement insignifiante, parce que nous restions des inconnus parmi de grands écrivains ».

Ouverture et curiosité

« Cela a été une fantastique opportunité pour rencontrer de jeunes auteurs venant d’autres pays et ainsi de confronter nos expériences », se souvient Angharad Price, écrivain originaire du pays de Galles présente en 2003. Sa spécificité ? Ecrire en gallois, « un choix naturel indépendant de toute raison politique ou artistique », confie celle qui a grandi dans une région où l’on parle couramment le gallois et qui n’a pratiqué quotidiennement l’anglais qu’au cours de ses années d’études. « Il faut en faire une langue officielle !, dit aujourd’hui Price. « Il y a tant de langues parlées par des millions de personnes dans l’Union européenne qui méritent d’être reconnues ».

La tradition locale émerge aussi de l’expérience et du vécu de Rachel Trezise qui dépeint dans son livre les événements arrivés sur « sa » terre, la Rhonda Valley, une région du Royaume-Uni en crise suite à la désindustrialisation des années 80.

Cristiano Cavina traite aussi de lieux et d’événements qui l’ont entouré. Ainsi dans son imaginaire, Casablanca n’est plus une ville marocaine fascinante mais plutôt une discothèque de la région de Romagne Occidentale, où il vit. « Les gens que j’ai rencontrés étaient différents, mais ils comprenaient ce que j’écrivais. Je me sentais comme un narrateur qui écrit une histoire compréhensible par tous », souligne t-il avec le recul.

Avec quelle image les participants du festival repartiront-ils ? Angharad Price conservera de l’édition 2003 « un souvenir inoubliable et une expérience formatrice ». Pour Rachel Trezise, cela a été une « formidable opportunité de travail ». Son premier essai a été vendu en de nombreux exemplaires, aussi bien en Italie qu’en Grande-Bretagne.

Ingeborg Arvola se souvient de sa rencontre avec Toni Morrison, prix Nobel de littérature en 1993. Pour cette écrivain américaine, elle a « dit non à un rendez-vous important » et même si elle était « nerveuse, timide, émue et incapable d’ouvrir la bouche », elle a réussi à lui demander un autographe.

Cristiano Cavina se souvient des Norvégiens rencontrés dans un lycée et regrette de ne pas avoir étudié dans ce pays lorsqu’il était plus jeune. Kirsten Fuchs elle se rappelle de son compagnon d’aventure, Cristiano Cavina, boire de l’eau dans une tasse à expresso. Tout est bien qui finit bien, y compris pour le sponsor.

Translated from AAA Cercasi scrittore per tour europeo