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Les Yes Men fixent le monde

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CulturePolitique

Les deux activistes américains poursuivent leur déboulonnage du capitalisme en débarquant déguisés dans les instances de la finance mondiale. Des coups de bluffs hilarants, pavés dans la marre de la globalisation. Leur film est projeté à la Berlinale.

Deux petits monstres ronds, adorables et grotesques, entrent dans la salle de cinéma. Ils portent leurs combinaisons anti-catastrophes naturelles, conçues pour sauver la vie de ceux qui peuvent se le permettre. Ce sont les Yes Men. L'activisme politique d'Andy Bichlbaum et Mike Bonanno ne consiste pas uniquement à se battre pour leurs idéaux mais également à tourner un film entier sur leurs activités, mettant en exergue les problèmes de la mondialisation du capitalisme rampant et donnant des exemples de ce qui peut être entrepris pour s'en débarrasser.

The Yes Men fix the world (Les Yes Men réparent le monde) est le nouveau documentaire qu'Andy et Mike ont tourné et produit avec l'aide de Kurt Engfehr (co-producteur et éditeur de Bowling for Columbine et Fahrenheit 9/11). La spécialité des Yes Men est de piéger, grâce à des canulars, des grandes multinationales qui placent leurs profits avant tout. Dans leur film, on voit comment ils arrivent à imiter les leaders de Dow Chemical, Exxon et Halliburton en utilisant leur image de marque.

Une fausse Une du New York Times

En 2004, Andy Bichlbaum est parvenu à se faire passer pour un porte-parole de Dow Chemical et a déclaré sur BBC World que la compagnie allait finalement reconnaître sa pleine responsabilité dans l'accident au gaz de Bhopal en Inde en 1984 qui causa le désastre industriel le plus grave de l'histoire, avec des conséquences terribles sur les populations et l'environnement. Deux heures après le message, la valeur en bourse des actions de Dow a diminué de plus de 2 millions de dollars.

« Comment se fait-il que les politiciens ne cherchent pas à en faire une réalité ? »

Peu après l'élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis, Andy et Mike ont imprimé avec l'aide d'un groupe d'activistes, une édition spéciale du New York Times  ne contenant que des « bonnes nouvelles ». La Une était dédiée à la fin de la guerre en Irak, à l'adoption d'une loi sur la sécurité sociale ainsi qu'à d'autres nouvelles que la majorité des Américains voudraient entendre. « Si tout le monde espère ces événements, comment se fait-il que les politiciens ne cherchent pas à en faire une réalité ? », demandent-ils dans le film.

Le style des Yes Men est irrévérencieux et comique mais ils critiquent très sérieusement le capitalisme et l'économie de marché. Lors d'une fête ayant eu lieu dans le très underground « Musée du capitalisme » à Berlin-Kreuzberg, ils nous ont confié ce que réparer le monde veut vraiment dire.

Plus d'infos et de chroniques en direct du Festival international du film de Berlin sur le babel blog de la Berlinale.

Translated from The Yes Men fix the world: taller de activistas