Les opposants appellent au boycott de la présidentielle en Iran
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Une véritable campagne de boycott a été lancée en Iran par les opposants qui dénoncent une mascarade électorale en « République islamique ». Aux antipodes des valeurs de démocratie et de république, le régime islamiste n’autorise en effet que ses affidés à participer au scrutin et emprisonne les véritables opposants.
Les militants de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran, la principale opposition organisée face aux mollahs de Téhéran, ont lancé depuis quelques semaines une vaste campagne d’affichages et de mobilisation sur les réseaux sociaux pour dénoncer l’inanité du scrutin. Un instrument, selon eux, au service du dictateur iranien, Ali Khamenei, pour donner un verni de légitimité à un régime honni par la majorité des Iraniens.
Des clips vidéo ont été publiés sur les réseaux sociaux sur les activités des cellules de résistance de l’OMPI en Iran:
Le slogan le plus en vue ? « Ni charlatan, ni bourreau, mon vote est le renversement du régime ». Le charlatan c’est Rohani qui n’a rien fait de concret pour favoriser une ouverture politique de la société iranienne depuis qu’il est président. Une société aussi verrouillée qu’avant sa mandature et qui détient le record mondial du nombre d’exécution par tête d’habitant et des politiques misogynes à l’égard des femmes. Le bourreau c’est Raïssi, le favori de Khamenei et des sinistres gardiens de la révolution. Un personnage sulfureux connu pour avoir été directement impliqué dans la « commission de la mort », responsable du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988 en Iran.
Concernant les activités des militants de l’OMPI en Iran, l’agence de presse Fars a écrit le 3 mai : « Reza Nazari, membre de l’Union des Associations islamiques des Etudiants, dans une interview avec l'agence Fars a déclaré que les Moudjahidine du Peuple tentent d’influencer l’élection présidentielle (…) Nous ne devons pas être influencés par la propagande de notre ennemi. En sapant la confiance des gens, l'ennemi veux attaquer le système tout entier ».
Les courageux militants de l’OMPI, au péril de leurs vies, affichent par ailleurs leur véritable choix pour des élections libres et la candidature de l’opposition démocratique, Maryam Radjavi. Cette dernière dirige le Conseil national de la Résistance iranienne, une coalition de l’opposition, et ne peut concourir aux scrutins verrouillés depuis 38 ans par les islamistes au pouvoir.