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Les nouveaux visages de l'Europe d'en-haut

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Politique

Samedi dernier, les chefs d'État et de gouvernement de l'UE ont choisi de nommer le Premier ministre polonais Donald Tusk président permanent du Conseil européen et la ministre des Affaires étrangères italienne Federica Mogherini au poste de chef de la diplomatie européenne. De quoi ai guiser la plume des médias européens.

De Standaard - Belgique : Pas de politique étrangère forte pour l'UE

La nomination de Federica Mogherini à la tête de la diplomatie européenne est tout à fait déplorable, écrit le quotidien libéral De Standaard : « On peut accepter que le polonais Donald Tusk succède à Herman Van Rompuy à la présidence permanente. L'homme est un grand européen, le premier représentant des PECO à un niveau aussi élevé et c'est un fidèle d'Angela Merkel. À ceux qui estiment que sa nomination ne facilitera pas les relations avec la Russie, sur fond de crise ukrainienne, on peut opposer l'argument de son expérience politique et de son expertise. En revanche, le choix de l'Italienne Federica Mogherini est une véritable déception. Si son arrivée à la tête de la diplomatie européenne est liée à plusieurs facteurs, il est certain que son expérience et son profil personnel n'ont joué aucun rôle. Après le mandat décevant de Catherine Ashton, ce choix montre bien que les capitales européennes rejettent toute perspective d'une Union menant sa propre politique étrangère. » 

(Article publié le 01.09.2014

Mladá fronta Dnes - République tchèque : Tusk y brille

Le choix de Donald Tusk est une excellente nouvelle pour l'Europe et encore plus pour les pays d'Europe centrale et orientale, se réjouit le quotidien libéral Mladá fronta Dnes : « Tusk occupera à juste titre la fonction de président permanent du Conseil européen. Alors que la Pologne était l'un des pays les plus pauvres du continent, il en a fait l'un des plus riches, des plus modernes et des plus européens, mais aussi un État en mesure de trouver des alliés au sein de l'UE et de maintenir la cohésion du groupe de Visegrád. La Pologne de Tusk est devenu l'alliée de l'Allemagne, mais elle entretient également d'excellentes relations avec les États-Unis. Elle a aussi donné à la Russie de Poutine l'opportunité d'un nouveau départ dans leurs relations mutuelles. La Pologne a bien sûr suivi un mot d'ordre : pas de liberté pour la Pologne sans une Ukraine libre. En cette période difficile, l'Union a besoin d'un homme comme Tusk. … Celui-ci a désormais la possibilité d'entrer dans l'histoire comme le premier grand président de l'Europe. » 

(Article publié le 01.09.2014

Lors de la conférence de presse, le Premier ministre polonais a déjà montré qu'il était très pointu sur le jeu de mot avec son : « I will polish my English ».

El Periódico de Catalunya - Espagne : bon vent les gars

Donald Tusk et Federica Mogherini sont des choix clairement préférables à ceux de leurs prédécesseurs Herman Van Rompuy et Catherine Ashton, estime le quotidien de centre-gauche El Periódico de Catalunya : « La nomination de Tusk et Mogherini traduit deux nouvelles réalités : le choix du Premier ministre polonais illustre le poids accru que revêt le bloc de l'Est, une région dont l'intégration européenne ne remonte qu'à une dizaine d'années. L'autre nouveauté, c'est le rôle de protagoniste qui échoit à l'Italie, alors que le pays - l'un des membres fondateurs de l'Union - avait perdu de son influence au sein de l'UE. … Dans une période aussi délicate pour l'Europe, avec plusieurs crises à gérer simultanément, il est impossible de dire pour l'instant si le choix de Tusk et Mogherini est judicieux. La bonne nouvelle en tout cas, c'est le départ de l'insipide Herman van Rompuy et de la transparente Catherine Ashton. » 

(Article publié le 01.09.2014

Gość Niedzielny - Pologne : pour le bien-être de la Pologne, on repassera

L'élection de Donald Tusk au poste de président permanent du Conseil européen n'aura aucune retombée bénéfique pour la Pologne, estime le portail national-catholique Gość Niedzielny : « On ne cesse pas de penser en termes nationaux du jour au lendemain, naturellement. Mais par le passé, de nombreux politiques et bureaucrates à Bruxelles se sont graduellement mis à penser davantage en termes européens qu'en termes polonais, italiens ou néerlandais. Par exemple, le Portugal en crise n'a absolument pas profité du fait que la présidence de la Commission ait été occupée pendant dix ans par Jose Manuel Barroso. Un poste qui confère pourtant nettement plus d'influence. Tusk l'europhile devrait ainsi devenir un eurocrate. » 

(Article publié le 01.09.2014) 

Il Sole 24 Ore - Italie : le statu-quo

Les chefs d'État et de gouvernement se sont une nouvelle fois entendus sur des candidats plutôt ternes, critique le journal économique libéral Il Sole 24 Ore : « Les gouvernements - et cela vaut aussi bien pour l'UE que pour la zone euro - préfèrent toujours prendre les décisions politiques européennes entre eux. Des décisions que la Commission et le Conseil européen ne peuvent que soutenir. Jusque-là, seul le Parlement européen a tenté de s'opposer à eux, avec plus ou moins de succès. Si rien d'imprévu ne se produit, la permutation qui intervient à la tête des institutions européennes risque seulement de préserver le cap actuel de la politique européenne. Une politique décevante, insuffisante, voire même dévastatrice. » 

(Article publié le 31.08.2014

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