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Les Nations unies prennent leurs responsabilités

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L’actuel mandat des soldats de la paix des Nations unies en Côte d’Ivoire prendra fin le 4 avril. Il sera probablement renouvelé, malgré toutes les questions que posent les récentes accusations contre les troupes.

Dans un rapport commandé par Kofi Annan, le Prince Zeid Al-Hussein, Représentant permanent de la Jordanie auprès des Nations unies, a révélé jeudi dernier que les Casques bleus avaient abusé des personnes qu’ils étaient censés protéger. Le rapport cite, entre autres, les abus sexuels commis sur des fillettes de 12 ans par les forces onusiennes au Liberia, et l’échange de nourriture contre des faveurs sexuelles en République démocratique du Congo. Ces révélations ne paraissent cependant par extraordinaires depuis les scandales du programme « Pétrole contre nourriture » et du trafic sexuel en Bosnie et au Kosovo dans les années 1990. Les casques bleus doivent donc répondre à plusieurs allégations.

Reconnaître le problème

Cependant, il semble que la reconnaissance du problème constitue déjà la première étape du chemin vers la solution. Le rapport interne a d’ailleurs justement été commandé pour cette raison, et dans l’espoir d’éviter ce type de comportements. En effet, ces accusations ont entaché aussi bien la réputation de l’ONU que le bon déroulement des missions de maintien de la paix à travers le monde. Celles-ci s’élèvent aujourd’hui au nombre de dix-huit, d’Haïti au Sierra Leone, en passant par le Timor oriental, avec un contingent d’environ 75.000 personnes. Le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé qu’une opération comptant 10.000 casques bleus et plus de 700 policiers se tiendrait au sud du Soudan pour soutenir l’accord de paix passé entre le gouvernement de Khartoum et les représentants du Mouvement populaire de libération du Soudan.

Bien que plusieurs pays, dont la France, ont déjà fourni un effort concret en soumettant certains coupables à la justice, le rapport suggère que certaines nouvelles mesures devraient être prises afin de non seulement éviter de tels crimes, mais aussi de pouvoir les punir. Cela inclut l’engagement de femmes afin d’encourager la mise en place d’un environnement hostile à l’exploitation et aux abus sexuels. On prévoit également la création de cours martiales qui traiteraient les cas graves sur le lieu du crime et qui forceraient les soldats qui font des enfants lors des missions à payer une pension.

Il faut comprendre que les missions des Nations unies sont nécessaires, même si elles ont été parfois mal gérées et si on peut remettre en question leur objectif de maintien de la paix. Cependant, ces situations, franchement intolérables, prouvent que cette organisation a besoin d’être réorganisée et surtout que ses membres doivent être formés et sélectionnés selon le principes des droits de l’Homme dont elle est le porte-parole.

Translated from I mea culpa delle Nazioni Unite