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Les jeunes des banlieues bossent plus dur que les autres

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La Parisienne

Il y a un mois, cafebabel.com recevait une proposition d'article sur la création d'entreprises en banlieue. Un sujet en or, mais qui méritait plus de développement. Les relances des éditeurs sont restées sans suite et le texte est resté en stand-by...

Mais il a eu le mérite de lancer la réflexion, qui aboutissait à la publication d'un dossier sur la question des banlieues, avec un angle européen. Nous publions donc ce texte, qui pose la question des efforts de la France en faveur de l'insertion professionnelle des jeunes issues de zones urbaines sensibles (ZUS). Comme vous le verrez si vous cliquez sur le lien du Plan Espoir Banlieue, la route est encore longue.

"Les politiques ont toujours un train de retard. Pendant qu'ils s'en prennent à la violence et à la délinquance des banlieues (qui existent bel et bien), ils sont incapables de voir les évolutions positives de nos quartiers. Le renouveau de la banlieue française passe par la création d'entreprise. Les jeunes ont compris depuis longtemps que le foot et le rap ne sont pas les voies uniques du succès pour des banlieusards. Services, nouvelles technologies, communication, marketing,... Les boîtes de banlieue se développent dans tous les secteurs. On n'est plus très loin des 100.000 créations annuelles d'entreprises en banlieue prévues dans .<p><a href="http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ou-en-est-le-plan-espoir-banlieue-81990">le plan Espoir Banlieue</a></p>Et pour préparer les entrepreneurs de demain, la banlieue bosse... plus dur que les autres. Pendant que les médias ne s'intéressent qu'aux banlieusards en échec scolaire, certains ont compris qu'il valait mieux tendre la main aux meilleurs élèves plutôt que de stigmatiser les mauvais. C'est le cas de la  par exemple. Chaque année, cette association fondée par Jean-Charles Naouri, le patron de Casino, distribue des dizaines de bourses à des élèves brillants de ZEP pour leur permettre de poursuivre des études supérieures.<p><img alt="" class="img-left img-width-2" data-copyright="" data-media-path="editorials/blogs/public/paris/.graff_m.jpeg" height="707" src="https://media.cafebabel.com/archives/0e/12/0e12f483f1bc8557880e9846adbf3b84.jpg" title="graffiti, avr. 2011" width="530"/><a href="http://www.studyrama-budget.com/spip.php?article23283">Fondation Euris</a></p>    Si l'Education nationale envoie ses professeurs les moins expérimentés en banlieue, ça n'empêche pas un certain nombre de lycéens de ZEP d'avoir la rage de réussir... et de s'en donner les moyens. Mais avoir des diplômes ne suffit hélas pas toujours. Et là-encore des initiatives existent pour soutenir notamment les jeunes entrepreneurs de banlieue. Le département de l'Essone notamment propose de tendre la main aux jeunes entrepreneurs de banlieue avec son plan Réussir en banlieue.    La banlieue bouge. Il serait temps que les pouvoirs publics français s'en rendent compte et arrêtent de toujours voir la question de la banlieue par le petit bout de la lorgnette sécuritaire. Si on aidait plus et mieux les jeunes motivés de banlieue, il y aurait d'ailleurs sans doute moins de violence en banlieue."    Photo : (cc)Maris A.-C./flickr