Les Iraniennes contestent la misogynie des mollahs par une campagne sur Facebook
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La loi intégriste des mollahs impose aux femmes un code vestimentaire qui les oblige à porter le voile.
"Libertés furtives des femmes en Iran"
Les Iraniennes ont lancé une campagne de contestation de la misogynie des mollahs sur Facebook.
Une centaine d'entre elles ont posté des photos sans le voile obligatoire, dans une campagne sur Facebook dirigée par la journaliste dissidente Masih-Alinejad, pour plus de libertés sociales. La campagne a rencontre une vive répercussion avec en s’attirant le soutien de dizaines de milliers de personnes.
Cette initiative sur la page "Libertés furtives des femmes en Iran", a été créée il y a dix jours avec l'espoir d'initier un débat sur la possibilité pour les Iraniennes de choisir de porter ou non un foulard pour se couvrir les cheveux.
La loi intégriste des mollahs impose aux femmes un code vestimentaire qui les oblige à porter le voile.
Plus de 100 photos de femmes posant sans voile à la campagne, à la mer, et même dans la ville ont déjà été postées sur la page Facebook qui a reçu 150.000 "j'aime".
"Moi en train de commettre un crime", a écrit une jeune femme, foulard posé sur ses épaules, qui a posté une image d'elle assise sur une route dans une forêt du nord de l'Iran. "Dans le secret mais en paix absolue", indique-t-elle en légende.
Une autre photo montre une grand-mère, une mère et sa fille, toutes trois portant des lunettes de soleil, sur un trottoir. "Trois générations obtiennent la liberté au coin d'une rue", est-il écrit sous la photo. "En espérant qu'un jour viendra où la prochaine génération pourra exercer ce droit le plus basique, avant que ses cheveux ne deviennent gris".
Pendant plus de dix ans, le sujet du voile a été l'objet de vifs débats au sein du pouvoir, et les femmes tentent régulièrement de repousser les limites de l'interdit.
Une unité de la police est chargée de vérifier dans la rue que les femmes respectent le code vestimentaire, n'hésitant pas à infliger des amendes ou même à arrêter les contrevenantes.
Le président Hassan Rohani a récemment déclaré que l'Iran n'avait pas "besoin de suivre le modèle de l'Occident pour les femmes iraniennes".
Selon les organisations de défense des droits de l'Homme, les femmes sont victimes de discriminations notamment en matière de mariage, de divorce et d'héritage. Une femme ne peut quitter le pays seule sans la permission écrite d'un membre masculin de sa famille et le témoignage d'une femme devant un tribunal équivaut à la moitié de celui d'un homme.
Début mai, des milliers d’intégriste iraniens ont demandé de renforcer le code vestimentaire strict imposé aux femmes dans le pays.