Les femmes se dévoilent contre le régime en Iran
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La résistance des Iraniennes contre le port obligatoire du voile a pris une nouvelle tournure à Téhéran en provinces. Des dizaines de femmes s’affichent sans voile en brandissant un foulard blanc pour revendiquer la désobéissance civique contre la dictature islamiste qui sévit en Iran.
Le symbole vient du geste courageux d’une jeune manifestante qui était monté sur une armoire électrique au centre-ville de Téhéran pour revendiquer la liberté des femmes à contrôler leurs corps et la liberté du peuple à vivre sans les contrainte de la dictature religieuse.
L’initiateur du mouvement, Vida Movahedi, 31 ans, appelé « la fille de la rue Enghelab », a été maintenue en prison pendant un mois par les sbires des mollahs qui cherchent à intimider les opposant par la violence et l’emprisonnement.
Ce geste de contestation du pouvoir absolue du Guide suprême qui impose un code vestimentaire obligeant les femmes de sortir tête voilée, intervenait le 27 décembre dernier. Le lendemain, une vague de manifestation embrasait le pays contre la vie chère et contre la dictature des mollahs qui bafouent les libertés et dilapident les immenses richesses du pays dans le militarisme et des entreprises guerrière dans la région dans le but d’étendre sa version de l’islamisme à d’autres pays.
De nouvelles photos circulent ces derniers jours sur Twitter montrant des coureuses, tête nue, perchées sur une armoire électrique ou un banc et brandissant leur voile au bout d'un bâton. Compte tenu de la neige visible sur les images, les photos semblent avoir été prises ces derniers jours à Téhéran qui a été touché par un vague de froid et de neige.
Des milliers de manifestants sont toujours derrière les barreaux et certains ont déjà été inculpés de « moharebeh » (en guerre contre Dieu), passible de la peine de mort. Plusieurs jeunes sont portés disparus et leurs familles restent sans nouvelles. Celles-ci sont devant la sinistre prison d’Evine à Téhéran et en province pour réclamer la libération de leurs enfants et proches.
Les appels pour la libération des prisonniers se font de plus en plus pressants. Des groupes d’universitaires, d’artistes, de juristes, d’intellectuelles, de militants de la société civile et d’associations de femmes ont appelé à une solidarité internationale et demandé aux Nations-Unis de faire pression sur le régime pour freiner ses exactions.