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Le Wiels : brassage artistique

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CultureSociété

Le plus grand centre d'art contemporain de Bruxelles ouvrira ses portes le 25 mai prochain dans les anciennes brasseries Wielemans-Ceuppens, près de la gare du Midi.

La rénovation de l'ancienne brasserie Wiels a commencé en janvier 2005, pour un coût total de 10 millions d'euros. Le financement de cette réhabilitation monumentale a été « européen et multicommunautaire » précise le site web du lieu. Qui omet néanmoins de préciser qu'un tiers du budget n’a pas encore été avancé.

En clair, le chantier attend encore l'injection de quelques 1,5 millions d'euros -et notamment 500 000 de la part des régions flamande et bruxelloise-. La communauté francophone elle n'entend elle pas accorder les fonds avant 2008. En mai prochain, l’ouverture partielle des 5800 m2 de locaux risque aussi de retarder le soutien de sponsors privés, pourtant essentiel pour ce projet ambitieux.

Témoin de modernité

Le Wiels est un batiment témoin de l'architecture moderniste industrielle de Bruxelles, construit en 1930 par l'architecte belge Adrien Blomme, à la demande de la famille Wielemans-Ceuppens : la salle de brassage du lieu a d'ailleurs longtemps considéré comme la plus grande d'Europe. La rénovation a été concentré sur la mise en valeur des parties classées 'Monument historique'.

L'objectif du Wiels est précisé sur son site : mettre en place une « institution d'art contemporain unique en Europe, développer les collaborations avec les acteurs locaux et internationaux et devenir un pôle de référence artistique en participer à la redynamisation de la ville ».

Des lieux classés

La salle des cuves en cuivre abritera un restaurant, une librairie et une scène de spectacles. L'auditorium, la salle polyvalente, le labo audiovisuel et le centre de documentation devraient attirer les amateurs. Quatre espaces seront désormais dédiés aux expositions : le sous-sol, dans la salle des machines et les trois étages, lumineux et couvrant chacun une surface de 600 m2 chacun. En mai, seuls deux étages seront accessibles au public.

Trois espaces seront réservés aux ateliers d'artistes, hébergés toute la durée de leur séjour -pouvant aller de six à douze mois-. Quinze personnes y travailleront à plein-temps comme 'médiateurs' sur le modèle du Palais de Tokyo à Paris.

«Nous voulons qu'il se passe toujours quelque chose au Wiels et que le public ait envie d'y passer deux heures au moins», soulignait en février dernier Dick Snauwaert, le directeurs de l'endroit dans une interview à La Libre Belgique. Diversité, éclectisme et dynamisme sont les ambitions affichées des fondateurs.

L'artiste britannique Simon Starling propose depuis 5 décembre, une installation sur le site visible de nuit de l’extérieur. En mars prochain, juste avant l'ouverture des lieux au grand public, l'école des arts visuels de la Cambre présentera une exposition donnant la parole à des témoins des années 70-80 pour définir ce que le Wiels change dans la vie du quartier.