Participate Translate Blank profile picture
Image for Le squat Milada, bastion d’une autre culture pragoise

Le squat Milada, bastion d’une autre culture pragoise

Published on

CultureSociété

Prague. Quartier Holesovice. Deux tours se dressent dans un décor de banlieue. Aux pieds de cette cité universitaire, une vieille demeure siège avec fierté. Drapeaux anarchistes pendus aux balcons et tags aux accents révolutionnaires sur les murs, le dernier squat de Prague semble cracher son désaccord à la face du monde entier.

Maison déserte

En 1948, les propriétaires fuient leur domicile devant l’arrivée des troupes soviétiques. Pendant presque un demi-siècle, la maison appartient à l’Etat. Mais elle reste vide.

Fantôche

A la suite de la scission de la Tchécoslovaquie en 1989, un inventaire de l’héritage immobilier pragois oublie d’enregistrer cette maison. Encore à ce jour, elle n’existe donc pas sur le plan légal.

Mur à mur

Les premiers squatteurs ont investi les lieux au début des années 90. Depuis, les visages ont souvent changé. Les murs ont même été abandonnés un temps.

Au baby-foot

A présent, les quinze « locataires » permanents ont sous leur responsabilité un véritable centre culturel. Concerts, expositions, débats, projections...

Brassage d'idées

Leur mode de vie ainsi que leurs convictions politiques, nés du rejet de notre société, ouvrent un espace où le brassage et l’expression de leurs idées alternatives est rendu possible.

Culture souterraine

Le gouvernement cherche depuis longtemps à supprimer ce lieu de culture souterraine.

Qui séme la misère...

M***, un résident, explique comment l’Europe prend des allures d’une nation fasciste. Non plus en supprimant physiquement ses citoyens mais en les privant de leur conscience et de leur liberté d’expression.

Rester en l'état

Malgré ses attaques, l’Etat ne peut légalement rien tenter.

Basta !

D’autant plus que les voix de toute une communauté continueront à se battre pour le squat.