Le rêve européen de José Bové
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"Le rêve européen c’est aussi l’idée qu’on ne laisse personne sur le bord de la route"
José Bové, candidat pour Europe Ecologie à l'occasion des élections européennes du 25 mai, reconnait que sa chance d’accéder à la présidence de la Commission est mince. Il espère malgré tout donner une touche de vert à cette campagne et faire partager sa vision de l’avenir de l’Europe.
“Aujourd’hui, on défend des valeurs basées sur la citoyenneté européenne, sur les droits fondamentaux”, estime José Bové. “La démocratie doit s’inscrire au niveau européen et les solutions économiques et budgétaires doivent se faire avec de vraies politiques européennes. Donc aujourd’hui, il n’y a qu’une solution”, lance-t-il, “c’est l’Europe fédérale”.
“Pour moi, le rêve européen c’est aussi l’idée qu’on ne laisse personne sur le bord de la route, qu’on doit toujours proposer de l’aide et de la solidarité: les valeurs de solidarité que nous avons déjà, nous devons les défendre.” Mais pour réaliser ce rêve, il faudrait une large victoire dans les urnes fin mai. Or c’est loin d‘être fait : les Verts doivent essayer de maintenir leur place de quatrième force politique au sein du Parlement européen.
José Bové défend une taxe carbone aux frontières de l'Union européenne et un salaire minimum européen. Le célèbre faucheur d'OGM veut montrer des « réalités concrètes » qui parlent de l'Europe.
José Bové qui a récemment publié un livre, « Hold-up à Bruxelles, les lobbies au cœur de l'Europe » (éd. La Découverte), reste optimiste : « Nous, notre vision est claire : c'est l'Europe, l'Europe, l'Europe », martèle-t-il, jugeant que son parti peut « raisonnablement terminer au coude à coude avec les socialistes ».