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Le chiffre qui parle : la dèche de la Génération Y

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SociétéLe chiffre qui parle

La société n’a jamais vraiment manqué de mots pour caractériser la génération « perdue », « oubliée » ou « désenchantée » des jeunes adultes d’aujourd’hui. Désormais, c’est un chiffre qui symbolise la galère des 18-35 ans. Dans certains pays les plus riches du monde, leurs revenus sont de plus de 20% inférieurs à la moyenne nationale.

Prenez 30 secondes et amusez-vous à faire le test. Si vous tapez « Generation Y are... » sur Google, le moteur de recherche vous proposera automatiquement les mots clés suivant : « idiots », « lazy » (feignants) ou « selfish » (égoïstes). La preuve par l’algorithme que la génération des 18-35 ans traîne péniblement son lot de stéréotypes.

Pour casser les clichés, les jeunes adultes, et ceux qui voulaient bien s’intéresser à leurs problèmes, ont beaucoup utilisé les mots pour témoigner de leurs conditions. Désormais, c’est un chiffre qui vient symboliser leur galère. Selon une étude publiée dans le Guardian, les revenus de la Génération Y sont de plus de 20% inférieurs à la moyenne nationale des pays occidentaux les plus riches. L’analyse porte sur 8 pays (l’Australie, le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et les États-Unis) et les données proviennent de la plus grande base de données sur les revenus des ménages dans le monde (Luxembourg Income Study).

Il y a 30 ans, les jeunes avaient pour habitude de gagner plus que la moyenne nationale. Les pertes de salaires, souligne le Guardian, ont été provoqué par une série de facteurs tels que le chômage, les effets de la mondialisation sur l’emploi, le déséquilibre démographique ou de la hausse des prix de l’immobilier. Des facteurs qui illustrent finalement les crises de nos sociétés modernes et dont les jeunes souffrent un peu plus que les autres. C’est désormais certain.

Story by

Matthieu Amaré

Je viens du sud de la France. J'aime les traditions. Mon père a été traumatisé par Séville 82 contre les Allemands au foot. J'ai du mal avec les Anglais au rugby. J'adore le jambon-beurre. Je n'ai jamais fait Erasmus. Autant vous dire que c'était mal barré. Et pourtant, je suis rédacteur en chef du meilleur magazine sur l'Europe du monde.