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Le Brussels Film festival, bien plus que du cinéma européen

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Bruxelles

La 12e édi­tion du Brus­sels Film Fes­ti­val a eu lieu du 6 au 14 juin. Outre une va­riété im­pres­sion­nante de films, le fes­ti­val consa­cré au ci­néma eu­ro­péen a éga­le­ment ac­cueilli des pro­jec­tions plein air, des concerts et une ex­po­si­tion.

Le Brus­sels Film Fes­ti­val a pro­posé plus de 70 courts et longs mé­trages ve­nant de 15 pays eu­ro­péens dif­fé­rents. Les or­ga­ni­sa­teurs ne se sont pas seule­ment li­mi­tés à la pro­jec­tion de films dans les salles. Ils ont of­fert aux vi­si­teurs bien d’autres ac­ti­vi­tés hautes en cou­leurs…

Les 50 sa­lo­pards

Le bâ­ti­ment de Fla­gey ac­cueillait l’ex­po­si­tion « Les 50 sa­lo­pards » du pho­to­graphe belge Rudy Lam­bo­ray. Il a dressé le por­trait en noir et blanc de 50 ac­teurs belges, 25 Wal­lons et 25 Fla­mands. Parmi eux, Be­noit Poel­voorde, le cé­lèbre ac­teur qui a réa­lisé en 1992 le my­thique C’est ar­rivé près de chez vous.

« L’idée est de pho­to­gra­phier les ac­teurs belges comme s’ils étaient à l’af­fiche d’un polar très typé. La prise de vue est très ra­pide, puis je tra­vaille en post­pro­duc­tion pour un noir et blanc dur et in­quié­tant », a ex­pli­qué le pho­to­graphe lors d’un en­tre­tien à Ci­ne­vox.

« Ce qui m’in­té­resse, c’est de figer le mo­ment, les re­gards, des gueules », a-t-il pour­suivi. Le ré­sul­tat est éton­nant, l’ar­tiste est réel­le­ment par­venu à trans­for­mer tous ces ac­teurs en « sa­lo­pards ».

Ciné-concert

Le 11 juin, c’était aussi l’oc­ca­sion d’écou­ter des groupes de mu­sique tout en as­sis­tant à des re­pré­sen­ta­tions ci­né­ma­to­gra­phiques.

Le groupe d’An­vers Flying Hor­se­man a ou­vert le bal. Cer­tains com­parent ce groupe à Jeff Bu­ck­ley pour son at­mo­sphère sa­crée, no­tam­ment dans la chan­son Wal­king, ou à en­core à Nick Cave. L’am­biance est assez sombre avec quelques pe­tites touches afri­caines, qui rap­pellent le groupe ma­lien De­sert Blues.

>> Écou­tez la chan­son « Wal­king » de Flying Hor­se­man en live

My Lit­tle Cheap Dic­ta­phone a re­donné un peu plus de punch à la salle. Pen­dant le concert, le groupe lié­geois a pro­jeté une com­pi­la­tion réus­sie d’images de la ci­né­ma­thèque sur la Pre­mière Guerre mon­diale.

Fol­lak­zoid ve­nait tout droit d’un autre uni­vers. Le groupe de spa­ce­rock chi­lien a in­ter­prété en live la bande ori­gi­nale de Par­tir to Live, un film réa­lisé par Do­mingo García-Hui­do­bro, membre du groupe. Un ciné-trip assez an­gois­sant.

Pro­jec­tions en plein air

Tous les soirs pen­dant la durée de ce fes­ti­val, les vi­si­teurs ont pu pro­fi­ter du temps es­ti­val tout en re­gar­dant gra­tui­te­ment un film en plein air. Les neuf films sé­lec­tion­nés pour ces pro­jec­tions ont été réa­li­sés pour la plu­part en Bel­gique. D’ha­bi­tude, la place Fla­gey est rem­plie pen­dant les soirs d’été, et ce fes­ti­val a am­pli­fié cette ten­dance. Les ha­bi­tués du café Belga cô­toyaient les ci­né­philes.

Un wes­tern dans le Tyrol au­tri­chien à un thril­ler es­pa­gnol consa­cré sur un can­ni­bale en pas­sant par une tra­gi­co­mé­die da­noise sur le sexe, la drogue et les im­pôts… Il y en avait pour tous les goûts. L’Es­pagne, la Grèce, la Po­logne, et l’Ita­lie ont éga­le­ment été mises à l’hon­neur lors de soi­rées thé­ma­tiques.

Le Brus­sels Film Fes­ti­val, un ren­dez-vous à ne pas man­quer pour les ama­teurs de ci­néma eu­ro­péen.

Re­trou­vez la bande-an­nonce du wes­tern au­tri­chien/al­le­mand Das fins­tere Tal (lit­té­ra­le­ment : « la val­lée sombre ») :