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L'Afrique du Sud a déjà marqué son « Green Goal »

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Style de vie

Passeport Vert, taxis verts, code environnemental... La première coupe du monde organisée en Afrique sera aussi celle qui consommera le plus d'énergie. Pour limiter les dégâts, la FIFA et le comité sud-africain pour l'organisation locale ont proclamé un « Green Goal », une batterie de mesures destinées à protéger l'environnement pendant l'évènement. Avant-match.

Selon les estimations d'un magazine indépendant africain, les émissions de carbone seront huit fois plus importantes en Afrique du Sud que lors de la dernière Coupe en Allemagne. On avance le chiffre de 900.000 tonnes de CO2. À ce nombre s'ajoute aussi plus d'un million de tonnes de CO2 liées à l'activité globale du réseau de transports. D'où vient un tel surplus ? A la distance d'abord. L'Afrique du Sud est loin de tous les centres économiques mondiaux (la Triade: États-Unis, Japon, Europe). La  consommation énergétique plus que gourmande des transports publics urbains sud-africains. Ce sont eux, de pair avec les vols à longue distance, qui émettent le plus de polluants, suivis des dépenses d'énergies dans les lieux d'habitations des visiteurs et des participants. Afin de réduire une partie des ces émissions, l'Afrique du Sud a crée en partenariat avec l'UNEP et la FIFA un train de mesures nommé « Green Goal », qui doit servir à alléger l'empreinte carbone de la Coupe du monde.

Plus vert que vert

La coupe du monde sud-africaine émettera 8 fois plus de carbone que l'édition de 2006 en AllemagneL'initiative « Green Goal » est née en Allemagne pour la Coupe du monde de 2006. Dans plusieurs secteurs de l'environnement, on y avait appliqué des mesures adaptées aux ressources locales afin de réduire les conséquences néfastes sur l'environnement, sans endommager pour autant les facteurs économiques et l'organisation de cet énorme événement.

Selon le rapport de clôture de la FIFA et du comité allemand pour l'organisation locale (LOK), le « Green Goal » allemand a été un succès. D'où la recommandation de poursuivre cet effort poru le prochain pays hôte. En Afrique du Sud, les objectifs environnementaux sont plutôt ambitieux, à en croire Blessing Manale, directeur de la planification, la coordination et l'information au Ministère de l'environnement et du tourisme: «  La coupe du monde 2010 va être verte comme elle ne l'a jamais encore été. »

Eau de pluie et taxis verts

Le programme « Green Goal 2010 » couvre les secteurs de l'énergie, de l'eau, du transport, de la biodiversité et de l'équilibre en matière de rejet de CO2, élaboré en partenariat par le comité sud-africain pour l'organisation locale et la FIFA. Ainsi, l'eau destinée à l'approvisionnement des stades sera en majorité de l'eau de pluie. Pour limiter le nombre de déchets et d'ordures, les denrées alimentaires seront vendues dans des emballages à usage multiple et recyclables. Des poubelles spécifiques seront prévues à cet effet dans le stade. Les spectateurs sont appelés à prendre les transports publics pour accéder aux stades. Au Cap, 50 % des spectateurs devraient arriver aux stades et rejoindre les fêtes des supporteurs grâce aux transports publics. Mais cyclistes et piétons ont aussi leur place; des investissements importants ont eu lieu pour leur construire des routes dédiées. Pour les plus flemmards, des taxis de la Green Cab Company, dont les voitures sont alimenté avec du LPG (Liquified Petroleum Gas), vous accueilleront. Au delà de ces mesures, Le Cap veut éclairer une partie de la ville avec de l'énergie éolienne.

Durban (3,5 millions d'habitants) s'est aussi engagé pour une Coupe du monde plus écolo en tâchant de minimiser le bilan carbone du mondial. Une zone piétonnière a été inaugurée entre le stade et la plage où les supporteurs iront fêter les victoires. L'infrastructure des transports publics a été agrandie, avec la création de nouvelles gares et un circuit de bus amélioré à l'intérieur de la ville. Les grandes agglomérations sud-africaines profitent de la coupe du monde pour se verdir. A Johannesburg, ce sont 200.000 arbres qui vont être plantés.

Silence radio

Les mille et unes pratiques pour un mondial responsable face à l'environnementPour les visiteurs, un « Environmental Code » signale que l'eau de la ville de Durban peux être bue sans crainte. Les visiteurs les plus tatillons trouveront dans le « Passeport Vert » un ensemble de conseils pour adopter un comportement écologique. Un service SMS les avertira de la provenance des poissons proposés sur les cartes des restaurants, afin d'éviter de consommer des cétacés menacés d'extinction. Hormis cette batterie de mesures, un effort important a été fait par la FIFA et les associations et clubs de football. Plus de la moitié des équipes participant au tournoi se sont engagées à réduire leur émissions de CO2 causées par les vols à longue distance.

Ces mesures sont soutenues par les organisations internationales comme l'UNEP (United Nations Environment Programme) et la GEF (Global Environmental Facility). Ces deux partenaires financent les mesures sud-africaines à hauteur d'un demi million de dollars. Si les mesures engagées par le premier pays d'Afrique à accueillir la Coupe du monde sont positives et très engageantes sur le papier, on a de quoi s'étonner sur leur faible visibilité. Seul un quart des interviewés d'un sondage avouent être au courant du « Green Goal » ou d'autres initiatives liées à l'environnement lors de cette Coupe du monde. Espérons que les supporteurs vont aussi jouer un rôle, entre le football, la fête et les drapeaux, afin de rendre la Coupe du monde plus écolo. 

Photos: ©Claire L. Evans/flickr; ©Dimitra Tzanos/flickr; Green Passport ©unep.fr

Translated from Fußball-WM 2010: Südafrikas "Green Goal" im Kampf gegen den Klimawandel