La mobilisation pour les prisonniers en grève de la faim en Iran s'accélère
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La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits de l'homme en Iran, Asma Jahanguir, a déclaré dans un communiqué le 31 aout : « Je suis profondément alarmé par les rapports sur la détérioration des conditions médicales des prisonniers en grève de la faim et que leur torture et leurs mauvais traitements ont continué depuis leur transfert. »
La Rapporteuse spéciale des Nations unies pour les droits de l'homme en Iran, Asma Jahanguir, a déclaré dans un communiqué le 31 aout : « Je suis profondément alarmé par les rapports sur la détérioration des conditions médicales des prisonniers en grève de la faim et que leur torture et leurs mauvais traitements ont continué depuis leur transfert. »
Amnesty International a dénoncé dans son communiqué du 22 août, l’attitudes des autorités en Iran. « Le fait que les conditions de détention soient si déplorables que des prisonniers désespérés se sentent obligés d'entamer une grève de la faim pour réclamer le respect des normes élémentaires de la dignité humaine est scandaleux et met en lumière à quel point il est urgent de réformer le système pénitentiaire en Iran », a déclaré Magdalena Mughrabi, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord à Amnesty International.
Une exposition a été organisée les 30 et 31 août à la mairie du 2 de Paris pour les soutenir. Des photos, documents et témoignages d’anciens prisonniers apportait un éclairage bouleversant sur la situation des prisons iraniennes. Elle mettait en lumière tout particulièrement un « crime contre l'humanité » commis par le régime iranien resté impuni.
Le maire Jacques Boutault, a déclaré : « Comme élu écologiste je suis fier de mon engagement pour la liberté de l’Iran. Ce n’est pas seulement pour rendre hommage aux victimes, mais pour que cessent ces massacres. » Le maire du 2e arrondissement de Paris a estimé qu’il faut « dénoncer les massacres des prisonniers politiques en Iran » mais il a rappelé que « rendre hommage aux victimes » c’est aussi « dénoncer leur bourreaux qui sont à la tête du régime » iranien.
Dans un message adressé à cette cérémonie, Maryam Radjavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré: « Près de trente années nous séparent du massacre de 30.000 prisonniers politiques en Iran. Mais ce crime n’est pas de nature à être oublié par l’histoire. Ce crime est une question du jour. C’est la question des terribles violations des droits humains en Iran. Cela concerne les exécutions quotidiennes dans tout l’Iran et les milliers de gens condamnés à mort. Nous appelons le Haut-Commissaire des droits de l’homme de l’ONU à mettre sur pied une commission d’enquête indépendante sur le massacre de 1988. Les gouvernements européens doivent au moins conditionner leurs relations diplomatiques et économiques avec ce régime à l’arrêt de la torture et des exécutions. »
Pour sa part Mgr Jacques Gaillot, évêque de Parténia, a averti que « le jugement de l’histoire sur les auteurs du massacre de 1988 en Iran sera terrible.
Massoumeh Raouf ex-prisonnière politique dont le frère a été exécuté durant le massacre a témoigné sur le calvaire de sa famille « Mon petit frère Ahmad n’avait que 16 ans quand il a été arrêté chez nous dans un raid des gardiens de la révolution. Depuis 29 ans mon père cherche la tombe de son fils comme les parents des 30 000 autres victimes de ce crime contre l’humanité. Mais la génération qui est née après mon frère est aujourd’hui en quête de la vérité et de justice pour les victimes et ne lâchera pas les mollahs criminels. »