La journée internationale des droits de l’homme célébré par une marche pour l’Iran
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Les militants des droits humain à travers le monde célèbre chaque année le 10 décembre, la journée internationale des droits de l’homme. A cette occasion, une grande marche était organisée à Paris par les militants iraniens des droits de l’homme pour focaliser l’attention sur la situation dans leur pays, où une dictature religieuse sévit au nom de Dieu.
Journalistes, artistes, féministes, minorités et opposants politiques sont emprisonnés et torturé pour leurs convictions. Parce qu’ils ont revendiqué la liberté d’expression, de pensée et de religion, parce qu’ils se sont insurgés contre la répression des femmes sous prétexte du voile obligatoire, ou appelé à un à un changement de régime et l’instauration de la démocratie et l’état de droit et contre la discrimination envers les minorités, des centaines d’Iraniens sont aujourd’hui emprisonné dans les geôles des islamistes.
A Paris, ils étaient des milliers à faire le trajet entre la place des invalides jusqu’au Mur de la paix, au Champ-de-mars, pour dénoncer les crimes des intégristes et appeler les dirigeants européens à réagir. Parmi eux, plusieurs jeunes ayant été contraint à l’exil en raison des menaces qui les visaient à cause de leurs activités contre le régime. Hamid, un jeune manifestant qui a bravé le mauvais temps pour venir de Bruxelles, a déclaré : « Hassan Rohani n’est pas un président modéré, comme on le présente en Occident. Lui et les autres responsables de crimes contre l’humanité en Iran et du carnage au Moyen-Orient via le terrorisme et l’extrémisme, doivent être tenus responsables de leurs actes. »
Plusieurs hauts responsables du régime sont accusés d’avoir trempé dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques durant l’été noir de 1988. Des appels de plus en plus nombreux en Iran, notamment parmi les familles des victimes, exigent que la lumière soit faite sur cet épisode des plus sombres de l’histoire contemporaine de l’Iran. Les familles veulent connaître le lieu des fosses communes ont été enterrés secrètement leurs êtres chers il y a 29 ans, quand une Fatwa de Khomeiny, le Guide suprême de l’époque, a décidé de l’extermination des prisonnier résistants.
Amnesty international a alerté, dans un communiqué en septembre, au sujet des tentatives des autorités iraniennes pour effacer les traces des fosses communes dans le pays. De son côté, la Rapporteuse spéciale des Nations-Unies pour les droits de l’homme en Iran, Asma Jahangir, a estimé, ce dans un récent rapport : « Les familles des victimes ont le droit de connaître la vérité au sujet de ces événements et du sort de leurs proches sans craindre de représailles. Elles ont le droit d’intenter une action en justice, ce qui englobe notamment le droit à des investigations efficaces pour établir les faits et à la divulgation de la vérité, et le droit à réparation. »
Chirine, une manifestante a déclaré au sujet du ce drame qui frappe son pays : « L’histoire n’oubliera pas ni ne pardonnera. Le silence est complice de la haine. La communauté internationale qui s’est drapée dans un grand silence pendant 29 ans doit aujourd’hui répondre à l’appel à la justice en faveur de ces 30.000 âmes volées par les mollahs en Iran et lancer une enquête internationale pour juger les commanditaires et les auteurs du massacre. »
Sur les affiches brandies par les manifestants, on pouvait lire leur appel à la France et l’UE à conditionner leurs relations avec l’Iran à la fin des exécutions dans ce pays.