La grippe aviaire de la politique européenne
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Simon LoubrisUne épidimie de grippe aviaire frappe poulets et hommes en Asie. Mais le problème est ailleurs. Injectons vite dans les institutions internationales et dans l'Union européenne le virus de la démocratie et de l'état de droit.
Les vraies épidémies chinoises, laotienne, vietnamienne, cambodgiennes ne frappent pas les poulets pour se transmettre aux hommes, mais elles fauchent la vie, les espoirs, et le bien-être de personnes en chair et en os, en les réduisant au rang d’animaux ou de non-humains. Ces personnes sont parfois comme les poulets d'élevage, forcées à l'existence et privées de vie et de liberté au nom de mythes faux et décadents, opprimées par des éleveurs impitoyables et investis dans une unique mission : l'auto-conservation, la permanence dans le plus autarcique et aveugle des pouvoirs. L'état de santé des poulets asiatiques est en ce sens le mètre du respect des droits humains et de la démocratie pour des centaines de millions de femmes et d'hommes.
Droits des poulets et Droits de l’Homme
Dans le sain Occident, les premiers contaminés par l'influence aviaire ont été les experts de tous les ministères de la Santé : l’existence lymphatique des fonctionnaires de centaines d’organisations internationales ayant la tutelle de la santé, du consommateur, du bon et du mauvais goût, la tutelle de tout, sauf peut-être du bon sens, a été mise en ébullition. Pendant que des années de massacres et de pillages, de répression culturelle et d’anéantissement complet de la moindre trace de droit de la vie de millions, et peut-être de milliards, d'habitants de la Chine -comme les Tibétains et les Oïgours-, d'habitants du Laos, d'habitants du Vietnam -comme les Montagnards- sont passés sous silence (ou au silencieux !). Sans organisme international en charge de la démocratie et de l'état de droit, sans même un bâillement dans les sièges d’institutions plus ou moins compétentes. Sans une miette de légalité allant au-delà d’un formalisme obtus.
Et l'Europe continue à préférer la protection de ses « poulets ». Elle continue à marchander avec le « diable », vendant son âme pour fourguer quelques avions de plus à Pékin, pour quelque faveur d’un régime vietnamien jamais renié. Pour quelque affaire. Pour sa tranquillité d’esprit.
A la rigueur, l’Union européenne proposera, comme acte de grande clairvoyance clientéliste, un nouveau traité international pour la protection de la santé des poulets, mais pas pour celles des poules et encore moins des dindons. Alors que l’unique chose dont les « poulets » européens et chinois ressentent l’énorme besoin, c’est l’Organisation Mondiale de la Démocratie, la reconnaissance de la démocratie et de l'état de droit comme droit humain fondamental. Les Européens aussi, qui sont pourtant un peu moins « poulets ».
Translated from La febbre dei “polli” della politica europea