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La france contre l'internet libre : au secours l'Europe !

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Maitre Sinh

Fr

Résumé des épisodes précédents

Le parlement européen avait déjà fait barrage à la volonté des états, représentés au conseil européen, de rendre illégaux les des logiciels libres.

Tres récemment, le gouvernement Français, qui persiste sous la pression des multinationales dans le flicage de l'internet, s'est vu a nouveau infligé un cinglant camouflet par le parlement européen, qui a déclaré ce projet de loi ( comportant notamment la coupure de l'accès internet pour les "pirates") contraire aux libertés fondamentales définies dans la Charte Europeenne.

Pour ceux qui on manqué l'épisode, c'est ici.

Cela n'empêche pas la france des technocrates et des lobbies de poursuivre, au mépris de la démocratie et des représentants du peuple européen: à la "riposte graduée" ( la coupure de l'internet si vous téléchargez), s'ajoute maintenant le filtrage de contenu systématique. En bref, la censure.

http://fr.news.yahoo.com/pcinpact/20080618/ttc-le-filtrage-des-contenus-s-invite-da-c2f7783.html

Cerise sur la gâteau, il est intéressant de rappeler que cette loi sera mise au vote au parlement français...cet été, précisément lorsque vous aurez les pieds dans l'eau. Pour le reste, l'Europe, n'apparait dans les médias nationaux que lorsque un affreux bolkenstein escalavagiste ouvre les portes aux hordes de plombiers polonais. Rien à craindre de ce coté la donc, le gouvernement français ne sera pas dérangé par l'Europe.

La politique culturelle...malgré la France

On glose beaucoup, sur l' '"exception" et la "politique culturelle" Française, cette noble volonté de démocratiser la culture, afin de la rendre accessible au plus grand nombre, et que les moyens financiers ne soit plus un obstacle.

La règlementation du prix du livre, ou le dense réseau de médiatèques qui se développe vers la fin des années 70 sont des actes concrets. Quel passionné de culture ne les a pas hanté dès l'âge de déchiffrer ses premières BD....quel cinéphile, au cours des années VHS ne les a pas écumé à la recherche de la perle rare ?

Soit.

Et ils doivent être bien plus comblés encore avec l'internet, qui leur permet d'avoir accès virtuellement à tout, en particulier à qui est exclu du système mercantile, de la plus improbable comédie musicale russo-pakistanaise a l'essai perdu de Gregory Chumosky . Sans compter la possibilité d'échanger leur passion au sein de communautés en ligne.

Les fait sont la : l'accès à la culture, ( et même la consommation de produits culturels) n'a jamais été autant favorisée par internet. Personne n'aura d'ailleurs, dans les années 80 , osé rêvé d'un telle utopie : toute la culture pour tous libérée totalement des inégalités financières.

Vous ête au chômage, dans une banlieue ou un village perdu, sans un moyen de transport ?

Vous aurez toujours acces à la plus grande mediathèque, et bientôt, à la plus grand bibliothèque du monde, que vous soyez a Clichy ou a Plouec-du-marimizou.

L'argumentation des lobbies assimilant le telechargement au vol est fallacieuse. lorsqu'on vole, le propriétaire à un objet en moins. En téléchargeant, vous ajoutez un objet en plus.

Certes, le problème de la rétribution des créations reste posé, mais la dématérialisation des produits culturels et leur circulation n'est ni mauvaise, ni freinable: c'est un fait. Apres le CD, les DVD, les ipods, les supports eux même tendent a disparaitre. L'accès constant au robinet a média fait que l'on s'embarrasse toujours moins de la nécessite de copier.

Bref, il s'agit bien d'une immense mediathèque, la plus grande et la plus libre de toute.

Et ce n'est pas la politique culturelle française qui a réalisé ce miracle, c'est le libre jeu de millions de personnes autour de la planète, combiné à la libéralisation des réseaux de telecommunication.

Libéralisation !?

C'est bien de cela dont il s'agit. En 1987, vingt minutes de minitel coutaient davantage que le prix de votre forfait ADSL en 2008.

La privatisation de France telecom au milieu des années 90, et l'ouverture du marché des telecommunications, orchestré par l'Union Européenne, n'a pas conduit à l'apocalypse, comme il est coutume de le croire - en france- chaque fois qu'un tel scénario se produit.

Au contraire.

Les prix des télécommunications ont comme chacun sait, fondu comme neige au soleil, sous l'aiguillon de la concurrence, rendant possible tout ce qui s'est passé par la suite

Aujourd'hui, les rôles sont donc inversées. La france, dépassée par le vent de liberté numérique et poussée par les lobbies du produit culturel, n'est plus que le bras armé d'une politique réactionnaire, visant à préserver une situation (une rente) révolue, en rétablissant par le bâton la rareté des bien culturels. Bref, à priver les plus modestes de leur accès à la culture. Un monde ideal ou chacun fait la queue a la fnac avec sa carte bleue.

Dans son appétit de contrôle, la république pousse le délire d'omnipotence jusqu'à rétablir une forme de censure, le filtrage des URL.Rocard a coutume de dire que la france est le plus grand cimetière de lois non appliqués. Déjà, a l'aube d'internet, la CNIL obligeait tous les sites "perso" a se déclarer...mesure prenant rapidement des allures kafkaïenne devant l'impossibilité (et l'inutilité) de la tache, a été abandonnée.

La loi Hadopi se retrouvera probablement dans le caveau bien garni de lois sur les nouvelles technologies.

En attendant, contre le délire de grandeur frelaté, contre la manipulation des lobbies, contre les appétits de contrôle de la République Française: il reste un espoir : l'Europe.

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