Par Maxime Dogot La deuxième soirée de la semaine s’est donc ouverte dans la White Box. Nous nous y installons pour une première rencontre virtuelle avec le chef d’orchestre belge . Pédagogique, l’artiste y explique les particularités de sa démarche artistique pour retrouver l’esprit d’origine de la Flûte Enchantée.
Une sorte d’apéritif des plus raffinés, un tantinet trop subtil pour les profanes, tel un Macallan 50 ans d’âge pour un adolescent pré-pubère.
Heureusement, le plat de consistance est bien plus abordable. Une salle d’opéra art déco, un public d’une moyenne d’âge proche de la soixantaine, un chef d’orchestre à la chevelure grisonnante et bouclée à souhait… les ingrédients sont rassemblés pour passer .
une intense soirée musicale
Un constat sur l’oeuvre :. Le comique vient relativiser le sérieux. Papageno le polisson vient décoincer Tamino le vertueux. Certaines scènes comiques tempèrent la symbolique maçonnique sous-jacente à cette composition. Car, en effet, Mozart a voulu une création hybride, où le magique, si plaisant pour le peuple, côtoient les idées franc-maçonnes et humanistes du XVIII siècle.
les contrastes ne manquent pas
! Nous allons jusqu’à percevoir un embryon de questionnement sur le racisme. Dans l’acte II, scène 7, Monostatos, le méchant serviteur noir, se demande pourquoi sa couleur de peau lui rend inaccessible l’amour de la blanche et gentille Pamina. Le pauvre finira vaincu par les forces du Bien et jeté dans la nuit éternelle. Pas de bol ! Le XVIII a beau être le siècle des lumières, il n’y faisait par pour autant bon vivre d’y avoir le teint bronzé.