La BERD dans le rouge, pour la bonne cause
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Malgré des pertes historiques, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) va amplifier son soutien aux pays de l’Est. Dernières nouvelles de Bruxelles.
« La sévérité de la crise économique en Europe de l'Est menace près de deux décennies de réformes économiques », commente le président de la BERD, Thomas Mirow. La BERD s’inscrit dans une optique de soutien aux pays de l’Est dans leur passage vers une économie de marché. Elle a déjà dépensé beaucoup d’énergie et de dollars dans cette voie. La crise mondiale n’a fait qu’augmenter la difficulté de la tâche, au point de provoquer une perte nette de 602 millions d'euros l'an dernier. Pourtant, en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissements, elle a déclaré apporter prochainement jusqu’à 24,5 milliards d’euros d’aides et de financements aux banques et entreprises d’Europe de l’Est. Mais sauver les économies d’Europe centrale et orientale, c’est un peu aussi sauvegarder les économies de l’Europe de l’Ouest, du fait de l’importante implication de certaines banques occidentales dans les systèmes bancaires de l’Est. Pour Thomas Mirow, « des faillites de filiales ou de banques à l'Est auraient sans doute un impact en zone euro. »