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La Babélienne du mois : Hélène Pillon

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En bonne traductrice accomplie, Hélène a un beau jour décidé d'écrire ses propres articles. Deux portraits et un reportage dont les qualités l'ont conduit à mériter un titre éternel et un interrogatoire. Profilage entre le Bouthan, Pepe Mujica et Calais.

cafébabel : Parle-nous un peu de toi.

Hélène : Je suis née et j’ai grandi en banlieue parisienne, mais j’ai pas mal bougé ces dernières années et je m’apprête à repartir vers de nouveaux horizons dans quelques mois. Sinon je suis journaliste indépendante, je galère pas mal, mais avec le sourire. Et je n’aime pas trop parler de moi.

cafébabel : Si tu pouvais avoir une double nationalité, laquelle choisirais-tu ?

Hélène : Mapuche, même si ce n’est pas vraiment une nationalité. Ou canadienne, juste pour pouvoir dire « c’est une joke ?! » sérieusement.

cafébabel : Dans quel pays aimerais-tu habiter ? 

Hélène : Au Bouthan. Ce pays a inventé l’indice du Bonheur National Brut, c’est plutôt bon signe.

cafébabel : Ta punchline du moment ? 

Hélène : Depuis une semaine, c’est: « Accueil Perspective Défense, bonjour ! ». Je suis journaliste indépendante, je galère, donc je fais des petits boulots d’hôtesse à côté. Sinon je préfère laisser les punchlines aux vrais MCs : « le silence est d’or, alors je me tais ».

cafébabel : Peux-tu citer trois pays où il fait mieux vivre que chez toi et nous expliquer pourquoi ?

Hélène : L’Italie, et Rome particulièrement. L’histoire, la langue, l’architecture, l’art, le climat, la nourriture, les paysages… La réputation du pays et de sa capitale n’est plus à faire. Mais pour que tu comprennes vraiment le charme de la vie romaine, il faudrait qu’on en discute pendant un aperitivo avec des pizzas al taglio, des supplì, des carciofi alla giudia, un spritz ou une Peroni, dans un centre social avec mes potes d’Erasmus, mes anciens colloques et collègues du LPJ et Ma il cielo è sempre più blu en fond sonore.

Rino Gaetano - « Ma il cielo è sempre più blu »

L’Inde, tu pourras y passer autant de temps que tu veux, tu ne seras jamais au bout de tes surprises.   

Le Bhoutan, ce n’est pas moi qui le dis, mais leur indice du Bonheur National Brut.

cafébabel : Quel est le dernier objet culturel à avoir pris place sur ta table de nuit ?

Hélène : Si ça compte comme un objet, le dernier numéro de Society, sinon le livre Sur les Epaules de Darwin de Jean Claude Ameisen.

cafébabel : Où peut-on te trouver un vendredi soir ?

Hélène : Autour d’un verre dans un bar ou chez des amis.

cafébabel : Quel conseil donnerais-tu à un staigiaire exploité ?

Hélène : Je lui conseillerai de chercher un autre stage. Qu'il tente sa chance chez Madame Figaro, il paraît qu'on peut y être stagiaire et roi.

cafébabel : Si tu pouvais interviewer quelqu'un (qu'il soit toujours vivant ou non), qui choisirais-tu ?

Hélène : Chez les vivants : Pepe Mujica, chez les morts : l’un des tous premiers hommes.

cafébabel : Préfères-tu en savoir beaucoup sur un sujet en particulier ou peu sur beaucoup de choses ?

Hélène :  Si on t’appelle « Monsieur-je-sais-tout », il y a peu de chance pour que ce soit une marque de respect. Bien que je m’intéresse à plein de choses, je préfère en savoir beaucoup sur un sujet. 

cafébabel : Tu viens de recevoir un Oscar : quelles sont les personnes que tu remercies ?

Hélène : Lulu sans qui mon documentaire oscarisé Destination Finale : Calais n’aurait jamais vu le jour. Alain Souchon de nous avoir accompagné sur la route. Les gens rencontrés en chemin. Mes potes et ma famille.

Consulter : le profil d'Hélène sur cafébabel.

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