Justice linguistique
Published on
Chers amis,
Je cite dans la version en italien un article apparu sur le « Corriere della Sera » du 12 Janvier 2008 qui aborde la question de la justice linguistique en Europe et dans le monde. La question est la suivante : l’anglais est une langue internationale utilisée dans plusieurs domaines comme langue véhiculaire.
Pour participer "à la communication globale", cependant, il y a des États et des peuples qui n’ont pas besoin d'apprendre l'anglais et d’autres qui en revanche doivent faire l’effort de l’enseigner, de l’apprendre et de la parler comme langue étrangère. Parmi tous ceux qui participent à la communication internationale, il y a donc d'un côté ceux qui sont obligées de payer (ex. coûts d’apprentissage) et qui sont obligées de parler une langue qui n’est pas la sienne, et de l'autre côté ceux qui n'ont pas besoin de dépenser quoi que ce soit. Par exemple, On a calculé qu’au niveau européen le Royaume Uni reçois l’équivalent de 17 milliards d’euros par an du fait de l’hégémonie de la langue anglaise (par exemple, grâce aux cours de langue, grâce aux économies faites par l’État sur l’enseignent des langues étrangères, etc.…). Voilà une claire injustice, une injustice linguistique.
Une solution dans l’immédiat, c’est d’imposer une « taxe » (directe ou indirecte) aux pays anglophones comme mesure de compensation. À mon avis, par exemple, on devrait:
Rendre moins cher l’accès à la propriété intellectuelle en langue anglaise pour tous ceux qui ne sont pas anglophones, et faire payer plus aux anglophones. Annuler la « correction britannique », dont profite le Royaume Uni depuis 1984, qui coute à L’Union européenne plus de 5 milliards de dollars par an. Ce montant pourrait être utilisé pour financer davantage les services pour le multilinguisme de l’Union européenne et pour créer une agence de révision gratuite des textes scientifique écrits en anglais par des non anglophones.