Jeudi 1er octobre, de la passion du droit ?
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Le beurre fond sur les tartines qui sortent du grille pain, on se pique la langue avec le dentifrice et on se dit qu'on fera la vaisselle ce soir : nous sommes en milieu de semaine chez un étudiant parmi tant d'autres.
Le microcosme étudiant Clermontois a ses habitudes du matin, ses préférences d'emplacement dans les amphithéâtres et parfois même mieux, un restaurant universitaire préféré, qui disait "quand on a pas ce que l'on aime on aime ce que l'on a" ?
Mais il y a quelque chose de plus profond, une frontière fondamentale qui coupe ce microcosme en deux. C'est une avenue à trois voies ou encore une voie de tramway qui séparent le monde où l'on enseigne le droit de celui où l'on enseigne les lettres. Loin de moi l'envie de déterrer la polémique de 1968 opposant les gaullistes des partisans de la pillule ! Mais pourtant, l'étudiant qui au hasard d'un master "bâtard" quitte les locaux familiers des philosophes anarchistes et autres passionnés farfelus pour l'austérité de bâtiments où règne l'exigence d'argumentations excluant toute forme d'esprit critique, sera pour le moins dérouté.
Y aurait il vraiment cette fac de droite et cette fac de gauche ? A en voir l'engagement très ostentatoire, très marqué à droite de la majorité des disciples du législatif c'est un mélange de peur et de dégoût qui peut inspirer celui ou celle qui pendant 3 années de licence n'aura peut être appris qu'une seule chose, mais la maîtrisera, l'esprit critique.
"Le droit n'est pas moral il faudra vous y faire vous les létreux", explique t on. Pourtant la philosophie du droit et la raison même d'une loi, peut on supposer, repose sur "une certaine idée de la morale". Alors une question se pose, ne serais-ce pas l'enseignement du droit qui, orchestré par une majorité de rois de l'omission et disons le, du réactionnisme, est immoral ?
Trêves de provocations, mes collègues juristes me pardonneront, concrètement, comment peut on imaginer un droit européen moral dont l'enseignement pose comme postulat qu'il est justement immoral, autre question, comment peut on avoir une approche démocratique du droit européen si l'on pose comme postulat la subjectivité dans l'enseignement de ce dernier ?