J'en suis malade !
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Imaginons un Français perdu dans Manchester : il n’aurait aucun mal à deviner que la boutique portant l’enseigne « pharmacy » est une pharmacie, de même qu'une « farmacia » à Séville ou une « farmacia » à Naples. Plus au Nord, un Allemand n’aura lui aucun mal à retrouver une « Apotheke » aux Pays-bas (« apotheek ») ou à Cracovie (« apteka »), ou une potecarìa en Sardaigne, puisque les anciens utilisent encore le mot importé de Catalogne, où il n'est plus utilisé.
Ces deux mots viennent du grec et signifient usage de remèdes (« pharmakeia ») pour l’un et lieu de dépôt (« apothêke ») pour l’autre. Par contre, un Américain en goguette en Europe n’aura peut-être pas autant de chance. S’il tombe malade à Marseille, il n’est pas sûr qu’il découvre dans nos « drugstores » la même chose que chez lui. S’il décide de partir outre-Manche chercher ses médicaments, on lui expliquera qu’il peut en trouver dans une « chemistry » : c’est là qu’il risque alors de vraiment tomber malade !