Jannis Niewöhner, le nouveau diamant du cinéma allemand
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Jannis Niewöhner a seulement 22 ans et pourtant une filmographie à ne pas tenir sur une page Wikipedia. Pour lui, il est déjà l’heure de s’éloigner de sa réputation d' "acteur pour adolescentes" du cinéma allemand.
Chaussures blanches, pull bleu, Jannis Niewöhner la joue décontracté dans le salon Audi juste devant l’entrée du Palais du festival de Berlin où se déroule la présentation des « European shooting stars ». Quand il a une minute, il se plonge dans son smartphone. Bref, rien de plus normal, sauf que le jeune acteur allemand est l’une des grandes stars en devenir du cinéma allemand. Il a été propulsé sur le devant de la scène par son rôle de Gideon de Villiers. Rien à voir avec notre politique vendéen, mais plutôt avec le rôle principal des films Rubinrot et Saphirblau tiré de la série de livres Liebe geht durch alle Zeiten. Les périples d’un couple qui voyage à travers le temps. Une histoire qui a été considérée comme le Twilight allemand et qui vaut donc à Jannis Niewöhner une comparaison avec l’idole américaine Robert Pattinson. Les fans allemandes semblent donc en émoi devant celui qui a débuté sa carrière dès l’âge de dix ans dans LE monument de la télévision allemande, Tatort. Du haut de ses 22 ans pourtant, Jannis sent que l’âge de la maturité a sonné et se lance dans des aventures cinématographiques d’un autre genre : en 2015 il apparaîtra à l’écran dans Vier Könige, de Theresa von Eltz, où il se retrouve dans un centre psychiatrique et dans The Girl King de l’illustre réalisateur finlandais Mika Kaurismäki. Dernier détail pour ses fans : Jannis coule des jours heureux dans le quartier de Lichtenberg avec sa compagne, et néanmoins collègue, l’actrice Emilia Schüle.
En tant que Berlinois, jouez-vous un peu les guides pour vos compagnons des « European Shooting Stars » à la Berlinale ?
Je dois dire qu’en fait, c’est ma première Berlinale. Jusque-là, j’étais quasiment tout le temps en tournage. Je n’ai même pas beaucoup le temps d’aller voir les films cette année.
Vous avez commencé extrêmement tôt à tourner, à quel moment vous êtes-vous rendu compte que c’est ce que vous vouliez vraiment faire ?
J’en ai pris conscience petit à petit. Vers l’âge de 15-16 ans, je me suis rendu compte de tout ce que cela pouvait apportait et je me suis dit que c’était décidé. Le fait de jouer permet de s’ouvrir plein de mondes différents et on sait que, l’espace de quelques temps, on est en position de faire quelque chose d’assez magique.
Avec Rubinrot, Saphirblau mais aussi Ostwind ou Doktorspiele, vous avez déjà accumulé les rôles dans les films pour adolescents, vous n’avez pas peur que cela vous colle déjà à la peau ?
Effectivement, je ne veux pas me limiter à ce genre-là et c’est pour ca notamment que j’ai beaucoup apprécié de pouvoir jouer dans Vier Könige qui va dans une toute autre direction. Mais je pense pas que ces films pour ados soient mauvais non plus et je viens par exemple de tourner Ostwind 2 et ca me fait toujours plaisir de faire ca. Mais je veux désormais apprendre plus.
Quels sont donc désormais vos critères pour choisir les films ?
Je me pose les questions de base : est-ce que c’est un bon film ? Est-ce que je vais découvrir quelque chose de nouveau ? Avec qui je vais pouvoir travailler ? Il faut que j’aie un bon feeling au moment de la lecture du scénario.
A quel moment votre notoriété peut-elle devenir un poids ?
Ca m’arrive effectivement que des filles me reconnaissent dans la rue et veulent prendre des photos avec moi. Ca ne me gêne absolument pas et ca me flatte. Mais je sais qu’il faut savoir aussi être prudent avec cette popularité. Mais il faut comprendre le système, les films Rubinrot et Saphirblau ont été comparés à Twilight et il y a donc une sorte « hype » qui s’est emparé de ce films et donc des acteurs.
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