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Indignés : à la poursuite d'Octobre rouge
Published on October 17, 2011
Société Politique
On ne peut commencer que par cette image : des groupes violents organisés ont gâché la journée des Indignés italiens. 300.000 manifestants pacifiques ont subi la débilité d’un millier de délinquants qui ont brûlé et détruit tout ce qu’ils pouvaient, dans un excès de rage bien évidemment étranger aux méthodes de l’#europeanrevolution. Parmi les 135 blessés, la plupart sont des Indignés qui ont fini par se rebeller contre les casseurs et qui partagent le même état d’esprit qui a animé les rues de Londres, Paris, Bruxelles, Madrid, Barcelone et toutes les 951 villes dans 82 pays différents. Dorénavant, ils se sont donné un nouveau surnom « Les 99% et ne tolèrent plus la cupidité des 1% les plus favorisés ». Voici leurs visages, leurs espoirs, leurs déceptions.
Les manifestants à Londres n’ont pas réussi à occuper le London Stock Exchange . Ils ont alors fait demi-tour vers la cathédrale St Paul pour exprimer leur mécontentement contre le système bancaire et les faillites répétées. (Photo © Simona Strim )
Le mouvement à Londres : pas aussi massif (environ 1000 personnes, ndlr) qu’à New York , pas aussi chaud qu’à Rome mais extrêmement positif. (Photo © Simona Strim )
Julian
Assange , le fondateur de Wikileaks est venu supporter le
mouvement. Pour faire porte-voix ou pour péter son câble ? (Photo © Simona Strim )
Environ 70 tentes étaient plantées devant St Paul alors que la
température avait chuté de 10 degrés. La police a commencé à dresser des
barrières de sécurité pour protéger ceux qui n’étaient pas impliqué
dans le mouvement, mais l’opération a été annulée. En revanche, les
toilettes publiques ont été fermées. Les campeurs bénéficiaient de leurs
propres cuisines, de premiers secours et de points d’informations. (Photo © Simona Strim )
Depuis le 15 mai (mouvement du 15-M , ndlr) jusqu’au 15 octobre,
ils s’est passé beaucoup plus que cinq simples mois. Quelque chose s’est
levé et, selon les manifestants, cela n’est pas prêt de se rasseoir. (Photo © Lucille Caballero )
Jeunes, plus vieux, familles, étudiants, retraités…Chacun a défilé pour
ses propres raisons, mais tous étaient animés par une énorme volonté de
changement. (Photo © Lucille Caballero )
Aux alentours de 21h, le mégaphone prévient : la Plaza del Sol
est pleine à craquer (500 000 de personnes selon certaines sources, 1 million selon d'autres). Les chiffres de la participation changent selon
les sources, mais les photos parlent d’elles-mêmes. (Photo © Lucille Caballero )
Quelques centaines d’Indignés à Paris : malgré le déroulement du G20 dans la capitale, la participation était plutôt faible. Il y a surtout des étudiants, des travailleurs précaires et des artistes, comme Rosamée , 27 ans. « Ici en France la culture révolutionnaire est trop vieille, il faut la réapprendre parce que les gens sont blasés. Il y largement de quoi s’indigner pour les discriminations et les stigmatisations des immigrés dans ce pays. » (Photo © Giacomo Rosso )
Cristoval , 30 ans, chilien, doctorant ès physique. Avec ses binationaux, il a déroulé un énorme drapeau de son pays, pour protester contre le système d’éducation cher et inégal. « Rien n’a changé depuis Pinochet, les jeunes sans argent ne peuvent pas poursuivre d’études ». Au Chili 36 marches en 5 mois ont été organisées pour convaincre le gouvernement de changer le système éducatif. (Photo © Giacomo
Rosso )
Lucas , 20 ans. Monteur de profession. « C’est le système financier le responsable, plus que toute autre instance. Je suis avec les Indignés parisiens depuis le mois de mai, je manifeste contre les partis qui verrouillent la démocratie. La solution est un nouveau consensus mondial, une économie moderne basée sur les ressources et pas sur la finance . » (Photo © Giacomo
Rosso )
Silvia et Raffaele , 31 et 27 ans : étudiants et travailleurs à temps partiel. Ils portent le masque de « V pour Vendetta », en hommage au héros qui se bat contre le régime totalitaire. « Ce masque signifie qu’on représente aussi ceux qui ne sont pas venus parce qu’ils ne croient pas à nos idées, les paresseux ou les ignorants qui ne connaissant pas les conséquences des politiques d’aujourd’hui sur l’avenir. » (Photo : © Marta
Vigneri )
Daniele Torretti , 24 ans. Il est originaire de Cassino mais étudie à Pérouse (centre de l'Italie). Nous le rencontrons près de la Piazza San Giovanni , où il fuit les fumées et la guérilla mise en scène par les casseurs. Il est déçu et en colère : « Je n’étais pas venu manifester contre les partis politiques mais contre le système mondial, qui nous a permis de vivre au-dessus de nos moyens. » Mais maintenant il veut tout oublier, la dette et les violences : « Tirons-nous ! », dit-il à a sa copine. Où ? « Dans n’importe que endroit joyeux où on puisse se souvenir que la vie est belle. »(Il y avait environ 300 000 manifestants à Rome, ndlr) (Photo : © Marta Vigneri )
« J'ai connu le mouvement à travers les réseaux sociaux, notamment Facebook et le Partido Pirata dont je suis membre. Je suis scandalisé par l'incurie de nos gouvernement. Et le message que je souhaite faire passer est que ma mère aurait pu être ministre de l'économie. » (Photo © Greta Gandini )
« Nous avons partagé les pires maux de notre société. Aujourd'hui, les travailleurs sont scindés en deux catégories : l'une est stressée, l'autre est déprimée. J'ai envie de changer les choses et nous sommes là, ensemble, pour le faire. Je suis là aussi pour soutenir le groupe de résistance qui se bat contre la privatisation de l'hôpital de Dos de Maig car la santé est le secteur pour lequel je milite. Enfin, je participe aussi car je pense que les Indignés représente un mouvement authentique, intègre et créatif. » (Photo © Greta
Gandini )
Translated from 15 ottobre: oltre la violenza, l'indignazione
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