Grève
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Elsa BracadabraLe 18 octobre, lors de la première grève menée contre le gouvernement Sarkozy, les employés français des transports publics et de l'énergie ont cessé le travail dans les métros, bus, trains et taxis. Ils sont ainsi partis pour une grogne de 24 heures, visant à conserver leurs régimes spéciaux de retraite, que le gouvernement de droite veut réformer. Pour les Catalans, le mot 'grève' est l'équivalent de 'paresseux' ['vaga'], alors que pour leurs compatriotes Espagnols, on parle de 'trou' ['huelga'].
Côté anglais, si l'on 'strike' quelque chose, c'est qu'on le frappe fort. En vieil anglais, le verbe 'strican' signifiait frictionner ou 'aller vers'. L'acception de 'strike' relevait du vocable maritime et était utilisé principalement au début du 19ème siècle. A l'époque, les marins faisaient tomber (ou baissaient) les voiles d'un bateau pour signaler leur refus de prendre la mer.
Le terme français, 'grève', a lui aussi des origines océaniques. La place de l'Hotel de Ville, en 1802 s'appelait encore la 'place de Grève'. Le mot désignant à l'origine un espace plat couvert de sable sur la rive droite de la Seine, plus tard devenu le 'centre de travail', point de rencontre et de recrutement pour les chercheurs d'emploi.
La 'strike' britannique a inspiré ses voisins danois 'strejke', polonais 'strajk' et même allemands 'Streik'. En Lituanie, attention à la prononciation car grève se dit 'streikas', ou 'maištas'. Enlevez l'accent du dernier, et vous resterez avec 'maistas', qui signifie cette fois 'nourriture'.
Mais la séparation des Sarkozy a aussi stimulé l'imagination des grévistes. Dans les manifestations, les plaisanteries sont allées du 'Cécilia est en grève permanente' aux Parisiens portant des bannières exprimant leur jalousie envers l('ex?) Première dame de France: 'Nous voulons aussi divorcer de Sarkozy'.
Translated from Sarkozite strike