Gorge féline
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Voici l’été parti. Les jours raccourcissent et la température descend : tout doucement, l’automne prend ses quartiers d'hiver. Et les insouciant(e)s qui oublieront leur pull-over ou leur veste à la maison gagneront rapidement un bon rhume. Une fois malade, ces imprudents ne manqueront pas de s’éclaircir la gorge afin d'y déloger mucosités et microbes. Les Français essaient de se débarrasser de « leur chat dans la gorge ». Plus au sud, les Espagnols semble préférer la volaille aux félins et se retrouvent souvent avec « un poulet au fond de la gorge » (« tener un pollo en la garganta »). Outre-Rhin et outre-Manche, c’est la grenouille qui vous empêchera de parler. L’on dira communément « einen Frosch im Hals haben » et « to have a frog in one’s throat », soit littéralement avoir un batracien près de la glotte. Les Polonais se contenteront d’avoir la voix enrouée (« mie ochrypy gos » ) : eux au moins ne prennent pas les animaux à parti pour justifier de leur négligence.