[fre] Shirley: visions of reality
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Stéphanie Trille« Shirley : visions of reality », un très bel hymne à l’anticonformisme. Bien plus qu’un simple film, il s’agit là d’un dialogue entre cinéma, peinture et littérature, qui réunis, nous offrent une expérience esthétique unique.
Reconstituant 13 tableaux d’Edwar Hopper, Gustav Deustch, le metteur en scène, nous plonge dans l’histoire de l’actrice Shirley, dans les Etats-Unis des années 30 à 60.
Fiche technique
Titre Shirley : visions of reality
Musique Christian Fennesz, David Sylvian
Durée 93 min.
Pays Autriche
Metteur en scène Gustav Deutsch
Scénariste Gustav Deutsch
Photographe Jerzy Palacz
Année 2010
Casting Stephanie Cumming, Christoph Bach, Florentin Groll, Elfriede Irrall, Tom Hanslmaier
Maison de production KGP Kranzelbinder Grabiele Production
Sortie en France 17 septembre 2014
Trailer https://www.youtube.com/watch?v=n12IqtouuqY
« « Shirley: visions of reality » nous raconte d’une manière très originale et agréable, l’histoire des grands événements qui ont marqué la vie des Etats-Unis entre les années 1930 et 1960. Pour ce faire, le metteur en scène, Gustav Deutsch a deux méthodes : d’une part, il replace les scènes de son film dans 13 tableaux du peintre américain Edward Hopper, et d’autre part, il utilise une histoire personnelle, celle de Shirley, une actrice de la troupe « Group Theatre » qui se détermine socialement et politiquement à la lumière de ces événements : la Grande Dépression, la Seconde guerre mondiale, la chasse aux sorcières de McCarthy ou la lutte contre la ségrégation raciale et le Mouvement des droits civiques.
Hopper a réussi, comme personne avant lui, à décrire la solitude, le silence et l’absence cruelle de communication. Tous ces éléments sont présents dans ce film qui dépasse le cadre cinématographique pour devenir un dialogue entre cinéma, peinture et littérature. « Hopper ne donne pas à voir la réalité, mais plutôt, il la met en scène. La mise en scène et l’emprise avec la réalité, c’est aussi ça la magie du cinéma », assure Gustav Deutsch.
A travers ce film, Deutsch parvient à redonner vie (et en trois dimensions) aux tableaux de Hopper, tout en respectant ce parfait jeu de lumières et de couleurs propres aux œuvres originales. Il s’agit bel et bien d’un défi pour ce metteur en scène, architecte de formation : « les proportions avec lesquelles travaille Hopper sont incroyables », assure-t-il, « tout est anamorphique, déformé ; aucun meuble n’est placé dans le bon angle, aucun espace n’est orthogonal ». Toutefois, le résultat ne pouvait être plus réussi : une expérience esthétique qui pousse à la paix et à la sérénité et qui permet au spectateur d’appréhender le sentiment du beau véritable.
Translated from Shirley: visions of reality