François Hollande positive au Sommet Européen
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Ce 27 juin à 18h30, François Hollande tient une conférence de presse pour faire le bilan du sommet européen qui a nommé Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne. Il y donne ces impressions et s'explique sur cette nomination et sur le mandat qui a été confié au nouveau chef de l'exécutif européen.
"Il s'agit d'un Conseil important", voila comment François Hollande commence son intervention, en effet après avoir rappelé que désormais la paix régnait sur le continent européen, il insiste sur l'importance de la nomination de Jean-Claude Juncker et sur le mandat qui lui a été confié. De plus les différents chefs d'Etat se sont aussi entretenus sur d'autres sujets tels que la préparation de la conférence sur le climat qui se tiendra à Paris fin 2015, la situation en Ukraine, mais aussi la volonté de lancer une politique globale de l'immigration "pour protéger les frontières de l'Europe".
Commençons par revenir sur l'Ukraine, le président français a insisté sur les progrès apportés par le sommet et sur l'importance qu'a eu le couple franco-allemand sur les décisions prises notamment en créant "des garanties sur le bon déroulement". François Hollande s'est maintes fois félicité et semble déterminé à prendre en main la désamorcement de la situation ukrainienne et à mener ce projet jusqu'au bout.
Pour ce qui est de la nomination de Jean-Claude Juncker, elle parait tout a fait logique aux yeux de François Hollande, "nous avons respecté la lettre et l'esprit des traités". Il prend ensuite la peine de souligner que "David Cameron avait une position délicate", le président français ne mache en effet pas ces mots, "il n'y avait pas de choix de candidat, le parti qui arrivait en tête aurait la capacité de nommer le candidat de la prochaine Commission". Il condamne donc indirectement la position du 1er ministre britannique en soulignant que celle-ci n'était pas légitime. Concernant le mandat confié au nouveau président, il s'agit selon François Hollande du point le plus important du Conseil. Dans son développement il a notamment insité sur les différentes priorités retenues : en premier lieu, la croissance et l'emploi, le président français compte sur "l'utilisation de toutes les souplesses du PSC (Pacte de Stabilité et de Croissance nda)". Deuxième priorité, le soutien aux investissements : l'Union européenne doit "mobiliser des ressources financière pour investir dans les infrastructures, dans le soutien aux PME", pour cela il faudrait utiliser la BEI (Banque Européenne d'Investissement nda), les fonds structurels, les project bonds. En troisième point, François Hollande s'est concentré sur l'emploi des jeunes, avec bon nombre de promesses telles que l'augmentation des efforts financiers par exemple. Espérons juste que cela soit en effet le cas. Ensuite la politique énergétique commune qui est aujourd'hui considérée comme primordiale au vu des contraintes de compétitivité. Enfin sujet plus délicat la politique d'immigration. Le Conseil veut une réelle politique globale de l'immigration, "il faut plus de coordination et plus de volontarisme" souligne François Hollande. Ce dernier s'est montré satisfait et optimiste sur ce mandat et ces priorités, reste à voir si cette attitude positive restera longtemps telle quelle.
L'intervention se termine par un message à destination de David Cameron, et sur sa vision de l'Europe. François Hollande se montre à la fois compréhensif sur le fait que l'Europe doit évoluer à plusieurs vitesses mais condamne la volonté du Royaume-Uni de s'éloigner de l'Union européenne en indiquant que même si les intérêts de celui-ci ne sont cette fois "pas respectés", il n'y a pas de droit de véto, et pas d'intérêt fondamental. Enfin ces derniers sont mots sont encore marqués par cet optimisme : "Une Europe plus active, plus protectrice, plus solidaire, ce message a été intégré dans le mandat".
Au tour des journalistes maintenant, préparez vous M. Hollande ! Même si le président a sorti une très belle langue de bois en réponse à la plupart des questions posées par les journalistes, des informations ont tout de même pu sortir de la bouche de ce dernier. Entre des promesses sur la lutte contre le chômage, les futures relations entre l'UE et le Royaume-Uni, les flexibilités du PSC, la question d'un "super commissaire" et la future composition de la Commission, les journalistes s'en sont donnés à coeur joie. On peut retenir que la composition de la Commision reste et restera secrète jusqu'au dernier moment. Le jeu d'influence peut donc commencer pour déterminer qui aura les principales délégations générales. Mais aussi que "la lutte contre le chômage est la seule priorité qui puisse être entendue comme majeure", et qu' "il ne sera jamais question de la légalisation de la GPA tant que je serais président". Car, bien sur, ces questions restent centrales lors d'une conférence de presse au Conseil européen.