Fleurs pendues, Place Denfert Rochereau en souvenir des jeunes filles exécutées en Iran
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Place Denfert Rochereau, le 11 octobre 2017, en sortant de la gare RER, les passants sont frappés par une scène simulant les exécutions de 30 000 prisonniers politiques en Iran en 1988. Des amas de chaussures, des potences avec des cordes au bout desquelles une fleur rouge, rappelant les pendaisons d’innocents par les bourreaux des mollahs.
Ces photos qui nous observent de ces courageux et courageuses, fauchés au fleur de l’âge. Les associations de défense de droits de l’homme avec le CSDHI et les familles des victimes des exécutions en Iran ont voulu marqué à la fois la Journée mondiale contre la peine de mort et la Journée internationale des filles. En effet de nombreuses adolescentes se trouvaient parmi les prisonnières exécutées en 1988. Les condamnations à mort d’adolescente continuent d’ailleurs en Iran.
En juillet 1988, suite à une fatwa de Khomeiny, fondateur de la dictature religieuse en Iran, plus de 30 000 prisonniers politiques, pour la plupart des sympathisants de l'Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran, la principale force d'opposition, ont été exécuté en quelques mois et enterrés secrètement dans des fosses communes. Le Dauphin de Khomeiny avait alors dénoncé les exécutions de fillette de 15 ans…il a été écarté et assigné à résidence jusqu’à sa mort.
Un rapport de l’ONU vient de demander une enquête indépendante sur ce massacre qui a toujours été ignoré par le silence imposé du régime iranien sur la société. L’évocation de ce crime est durement réprimé. Mais, depuis des révélations en 2016, la tranquillité des dirigeants du régime est sérieusement troublée. Les dirigeants qui sont impliqués dans ce massacre risque bien un jour se trouver devant un tribunal international souhaité vivement et largement par les défenseurs des droits de l’homme en Iran.